Suisse: la sérénité du “Québécois”

(Keystone-ATS) Blerim Dzemaili découvre depuis un mois sa nouvelle vie, à Montréal, en tant que joueur de l’Impact.

Le milieu de terrain de l’équipe de Suisse évoque une MLS qui a encore beaucoup à apprendre mais dont le niveau est, déjà, plutôt élevé.

“C’est un jeu très physique mais moins technique qu’en Europe, explique-t-il. C’est une ligue encore jeune, elle va donc encore progresser tactiquement. Mais chaque club possède deux ou trois ‘stars’ dans son effectif, alors le niveau est plutôt bon, je dirais qu’il correspond dans l’ensemble au niveau des petites équipes des grands championnats d’Europe.”

Dzemaili, en quittant Bologne et la Serie A, n’a pas tardé à se faire apprécier des suiveurs de l’Impact, comme le confirme Christine Roger, la journaliste de Radio Canada qui suit l’équipe. “Il a certainement eu besoin d’une période d’adaptation, mais nous avons pu voir, particulièrement lors du dernier match, que Dzemaili est dominant au milieu de terrain. L’Impact avait une lacune qu’il parvient à combler.”

Et de poursuivre en soulignant “la chimie” naissante au coeur du jeu entre le Zurichois et l’Argentin Ignacio Piatti (ex-Lecce ou St-Etienne) – “un joueur sensationnel”, dixit Dzemaili, . “Et que dire de son tir…”, conclut Christine Roger en faisant référence aux deux buts que Dzemaili a inscrits lors des deux derniers matches.

“Pour le moment, tout s’est bien passé, je prends beaucoup de plaisir”, explique l’international qui vivra à l’hôtel jusqu’à début juillet et qui sera rejoint au Canada par son épouse et son fils. Le Canada, la Major League Soccer… Ce monde est tellement loin de l’Europe du football. Dzemaili n’a-t-il pas pris un immense risque pour sa carrière, à un an de la Coupe du monde 2018?

“Je ne me fais pas de souci pour cela, répond-il. Si je joue régulièrement, dans ce championnat je le répète très physique, je serai en bonne forme pour l’équipe de Suisse. Or c’est cela qui importe: jouer et être performant.”