Des perspectives suisses en 10 langues

Supercoupe d’Europe: le Barça gagne un match de folie

(Keystone-ATS) La Supercoupe d’Europe a proposé un scénario complètement fou à Tbilissi. Barcelone s’est imposé 5-4 ap, après avoir mené 4-1 et avoir été rejoint! Le remplaçant Pedro a fait la décision à la 115e.

Jamais cette affiche entre le vainqueur de la Ligue des champions et celui de l’Europa League n’avait été aussi prolifique en buts, du moins quand elle s’est jouée sur un seul match. Barcelone a longtemps semblé parti pour un triomphe, puisqu’il menait 4-1 à la 52e. Mais un relâchement coupable, et des largesses défensives inhabituelles, ont permis aux Andalous d’effectuer une superbe remontée et d’arracher les prolongations.

Alors qu’il semble en partance pour Manchester United, Pedro a revêtu le costume du héros en donnant la victoire à son club de toujours. Il surgissait de manière décisive après un renvoi de Beto sur un tir de Messi. Séville a manqué deux énormes occasions de revenir à 5-5 lors des arrêts de jeu.

Lionel Messi a fait le show en première mi-temps, moins ensuite. Le quadruple Ballon d’or a fait admirer son phénoménal pied gauche en de nombreuses circonstances. Il a notamment inscrit deux buts sur deux merveilles de coups francs (7e/16e), plaçant à chaque fois le ballon dans la lucarne d’un Beto impuissant. Et même pour l’homme de records qu’il est, il s’agissait d’une première: il n’avait jamais encore transformé deux coups francs directs dans la même rencontre.

Menant 2-1, le Barça a fait le break juste avant le repos: après avoir échoué seul face à Beto, Suarez récupérait la balle et servait Rafinha sur un plateau (44e). L’Uruguayen pensait avoir mis son équipe à l’abri à la 52e, sur un service de Busquets après un ballon perdu dans l’axe par une défense adverse sous pression quasi constante.

La réduction du score signée par Reyes (57e) ne changeait d’abord rien, mais quand Gameiro transformait un penalty (72e) concédé par son compatriote Mathieu, tout redevenait possible, surtout que le Barça semblait bien fragile défensivement. Et la sensation se produisait à la 81e: à peine entré, Immobile trouvait Konoplyanka pour un improbable 4-4 qui emmenait les deux équipes en prolongations. C’était la première fois que le Barça de Luis Enrique concédait quatre buts en match officiel.

Le FC Séville, tenant de l’Europa League, avait pris l’avantage dès la 3e, grâce aussi à un magnifique coup franc signé Banega, qui démontrait que les Argentins sont de vrais spécialistes dans cet exercice. Pour l’entraîneur Unai Emery, battre Barcelone reste mission impossible: en 20 tentatives avec différentes équipes, il a subi 14 défaites et fait 6 nuls. Mais le coup n’est pas passé loin.

C’est la cinquième fois de son histoire que le FC Barcelone gagne la Supercoupe. Il rejoint ainsi l’AC Milan au palmarès. L’équipe de Luis Enrique, jamais rassasiée, veut enchaîner en gagnant encore en 2015 la Supercoupe d’Espagne, puis la Coupe du monde des clubs. Elle a incontestablement les moyens d’imiter sa devancière de 2011, alors sous la direction de Pep Guardiola.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision