Syrie: la ville de Homs pilonnée avant l’arrivée des observateurs
(Keystone-ATS) Le cessez-le-feu en Syrie a été de nouveau mis à mal dimanche par des bombardements à Homs, au centre du pays. Et ce le jour de l’arrivée prévue des premiers observateurs de l’ONU conformément à la première résolution du Conseil de sécurité après treize mois de crise.
Le régime a attribué ces violences aux “groupes terroristes” en dénonçant une intensification “hystérique” de leurs attaques et en prévenant qu’il y mettrait fin.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), les forces gouvernementales ont tué cinq civils, dont trois à Homs. Ce bombardement intervient trois jours après l’entrée en vigueur de la trêve jeudi.
Les forces gouvernementales auraient également affronté à l’aube des insurgés dans la province d’Alep, au nord, selon l’OSDH. L’agence officielle Sana a pour sa part annoncé la mort d’un membre des forces de sécurité sous les balles de “terroristes” à Harem, dans la province d’Idleb.
Washington sceptique
L’entrée en vigueur du cessez-le-feu jeudi matin a marqué une rupture avec les derniers mois, avec une importante baisse des morts. Mais les violences n’ont pas cessé pour autant.
“Ce regain de violence fait douter à nouveau sérieusement de la volonté du régime” de respecter le cessez-le-feu, a commenté l’ambassadeur des Etats-Unis à l’ONU, Susan Rice. L’armée n’a en effet toujours pas retiré ses chars des villes, alors que le plan Annan prévoyait qu’elle le fasse 48 heures avant le cessez-le-feu.
Mission périlleuse
Cette poursuite des hostilités rend périlleuse la mission des 30 observateurs militaires non armés mandatés par la résolution 2042 adoptée samedi à l’unanimité des quinze membres du Conseil de sécurité de l’ONU.
Cinq ou six d’entre eux ont pris l’avion immédiatement après le vote et devaient arriver à Damas dans la journée de dimanche. Les autres devraient les rejoindre dans les prochains jours. Au total, la mission devrait compter 250 hommes, mais son déploiement nécessitera une nouvelle résolution.