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Terre et record en vue pour François Gabart

(Keystone-ATS) François Gabart (Macif), installé vendredi soir en tête de la Route du Rhum devant Francis Joyon (Idec Sport), est attendu dimanche matin au nord de la Guadeloupe et de Basse-Terre.

Il pourrait établir un nouveau record de l’épreuve en un peu plus de sept jours.

“Les vitesses ont accéléré. C’est remarquable depuis cette nuit. Pour l’instant, on ne va pas risquer l’ETA (réd: estimation des temps d’arrivée) au ponton mais plutôt à la Tête à l’Anglais (réd: au nord de Basse-Terre), pour dimanche à 06h00 locales”, soit 11h00 à Paris, a expliqué Francis Le Goff, directeur adjoint de la course, lors de l’émission quotidienne sur la page Facebook de la course. Restera ensuite pour les skippers à contourner l’île pour rejoindre Pointe-à-Pitre, le passage de la bouée de Basse-Terre pouvant prendre plusieurs heures en fonction des vents.

Le record de Loïck Peyron, établi en 2014 à 7 jours et 15 heures, est donc à portée, les skippers devant franchir au plus tard la ligne dans la nuit de dimanche à lundi à Pointe-à-Pitre, s’ils veulent améliorer la marque, ce qui leur laisserait plus de 18 heures pour rejoindre Pointe-à-Pitre depuis la Tête à l’Anglais.

Au dernier pointage à 19h45, François Gabart se trouvait à un peu moins de 1100 milles de l’arrivée et comptait près de 145 milles d’avance sur Francis Joyon. “Il faut trouver le compromis entre attaquer, parce qu’il y a moyen d’aller vite et de forcer sur le bateau, et essayer de prendre soin du bateau pour arriver en forme en Guadeloupe, a expliqué Gabart. On est dans des conditions de vent où il peut y avoir du grain, il peut y avoir plein de choses qui se passent. On est jamais à l’abri d’un petit problème. Je reste concentré et je fais tout pour essayer d’aller le plus vite possible.”

Derrière Gabart, Francis Joyon n’a pas abandonné la partie. Les deux skippers ont été les premiers à franchir le Tropique du Cancer dans la matinée de vendredi, avec Gabart inlassablement en train d’augmenter son avance sur Joyon.

Depuis le départ de Saint-Malo, Joyon suit la trace de Gabart. Ce sont les deux derniers “Ultimes” encore en course pour la victoire finale, après les avaries qui ont frappé Sébastien Josse (Edmond de Rotschild), Thomas Coville (Sodebo) et Armel Le Cléac’h (Banque populaire IX).

Secouru par l’équipage portugais du “Sonho de Infancia” mardi soir, Le Cléac’h est arrivé vendredi au port de Vigo, en Espagne, et a raconté pour la première fois son chavirage. “Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, ça a été très rapide, le flotteur ou quelque chose qui s’est détaché. Là pour le coup, c’était tellement brutal et tellement rapide que j’ai été surpris, je ne m’attendais pas à ça bien sûr”, a-t-il expliqué.

A l’arrière de la course, les skippers ont affronté une troisième tempête au large du Golfe de Gascogne, “avec des rafales à 55 noeuds, possiblement 60 noeuds voire davantage sous les plus violents grains”, ont indiqué les organisateurs.

Dans la catégorie des Imoca, Alan Roura (La Fabrique) pointe au 7e rang. Il compte 259 milles de retard sur le Britannique Alex Thomson. Mais le 6e, Stéphane Le Diraison, n’est qu’à 16 milles.

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