Terrorisme: vingt ans de réclusion pour l’ex-numéro un de l’ETA

(Keystone-ATS) Paris – L’ancien numéro un de l’appareil politique de l’ETA, Mikel Albizu Iriarte dit “Antza”, a été condamné vendredi à 20 ans de réclusion à Paris, assortis d’une peine incompressible des deux tiers et d’une interdiction définitive du territoire français. Sa compagne s’est vu infliger la même peine.
Soledad Iparragirre Genetxea, alias “Anboto”, est considérée comme une autre dirigeante historique de l’organisation basque armée ETA, en charge de la trésorerie.
Ils étaient jugés depuis le 15 novembre par une cour d’assises spéciale, composée de magistrats professionnels, avec huit complices présumés.
Trente ans de réclusion avaient été requis à leur encontre, avec une peine incompressible des deux tiers et une interdiction définitive du territoire français.
Le couple avait été appréhendé en France avec des complices en octobre 2004 lors d’un vaste coup de filet à Salies-de-Béarn, dans le département des Pyrénées-Atlantiques (sud-ouest), couplé à la mise au jour d’importantes caches d’armes.
Opération “historique”A l’époque, le gouvernement espagnol avait parlé d’une opération “historique” et des enquêteurs des services français de l’antiterrorisme avaient jugé l’ETA “décapitée”.
Juan Cruz Maiza Artola, considéré comme l’ancien responsable des caches d’armes de l’organisation indépendantiste basque, a été condamné à 17 ans de réclusion criminelle, dont les deux tiers incompressible, avec une interdiction définitive du territoire français.
Les trois autres accusés détenus ont écopé de peines allant de huit ans de prison à dix ans de réclusion criminelle.
Quatre autres complices, qui comparaissaient libres, ont été condamnés à des peines allant de trois ans de prison, dont deux avec sursis, à cinq ans dont deux avec sursis.
Après l’énoncé du verdict, les accusés et leurs proches dans la salle ont entonné, poing levé, le chant du combattant basque, avant de scander en basque “Indépendance”.