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Thomas Jordan ne craint pas trop une spirale négative des prix

(Keystone-ATS) Thomas Jordan ne voit qu’un modeste risque de voir la Suisse plonger dans une spirale négative des prix et des salaires. Et ce malgré le taux d’inflation négatif qui prévaut, a dit le président de la Banque nationale suisse (BNS) lors de l’assemblée annuelle du FMI.

Dans le cas où le franc suisse ne s’apprécie pas davantage et que les prix du pétrole ne diminuent pas davantage, la Suisse devrait revenir à un taux d’inflation nul au début de 2017, a indiqué Thomas Jordan, samedi à Lima en marge de l’assemblée annuelle du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale.

Pour mémoire, la Suisse a enregistré en septembre dernier un taux d’inflation en rythme annuel de -1,4%, stable par rapport au mois précédent. Les prix à la consommation ont connu une hausse de 0,1% durant la période sous revue en glissement mensuel.

En ce qui concerne la relation de change entre l’euro et le franc, le président de la BNS a rappelé que l’institut d’émission monétaire était toujours disposé à intervenir, malgré l’abandon le 15 janvier dernier du cours plancher de 1,20 franc qui a prévalu pendant plus de trois ans.

Ce facteur, conjugué à l’instauration de taux négatifs, en janvier également, devrait contribuer à continuer d’affaiblir le franc. Pour rappel, l’euro a même refranchi, momentanément certes, le cap de 1,10 franc en septembre, une première en neuf mois.

Par ailleurs, Thomas Jordan a répété que le franc suisse était toujours “nettement surévalué”. Une situation qui conduit l’économie helvétique à affronter un contexte difficile, reconnaît le président de la BNS.

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