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Timea Bacsinszky, un réveil difficile après Rio

(Keystone-ATS) Pas facile d’enchaîner après une médaille olympique. Timea Bacsinszky peut en témoigner, elle qui n’a pas eu le temps de souffler après Rio, tombant même malade, alors que se profile l’US Open.

“Cette médaille d’argent (réd: décrochée en double au côté de Martina Hingis), c’est le rêve d’une toute une vie. Mais je n’ai hélas pas pu encore vraiment en profiter”, regrette-t-elle. “J’aurais voulu fêter ça avec ma famille et mes proches, mais dès le lendemain des Jeux, j’ai dû partir sur un nouveau tournoi à Cincinnati. Après avoir vécu une telle expérience, c’est vraiment bizarre de passer si rapidement à autre chose”, note-t-elle.

Pour ne rien arranger à ce “baby-blues” olympique, Timea Bacsinszky est tombée malade, victime d’un virus. “Cela a commencé dimanche dernier. J’avais les sinus complètement bouchés, les ganglions enflammés. Je ressentais des coups de chaud, et même des vertiges”, raconte-t-elle.

La Vaudoise a néanmoins tenu à jouer la semaine passée à New Haven, où elle a été éliminée dès le 1er tour. “Après coup, je me dis que j’aurais peut-être dû renoncer à ce tournoi. Car juste après mon match, j’ai fait une rechute”, regrette-t-elle, ajoutant qu’elle avait ensuite coupé pendant trois jours avec le tennis. “Je n’ai pas dû prendre d’antibiotiques. Il a juste fallu beaucoup me reposer et beaucoup dormir. Et aujourd’hui, ça va beaucoup mieux”, assure-t-elle.

Il n’empêche que la no 16 mondiale ne va pas aborder l’US Open dans les meilleures conditions. “Les Jeux de Rio, avec tout ce que j’y ai vécu, m’ont coûté beaucoup d’énergie. Et avec cette maladie des derniers jours, je ne suis pas dans les meilleures dispositions. Mais je vais tout faire pour retrouver le maximum de mes moyens d’ici mardi”, promet-elle.

Un 1er tour largement abordable

Timea Bacsinszky a en effet la chance de se trouver dans le haut du tableau, dont les premiers tours ne sont programmés que mardi. La vraie chance de la Vaudoise reste néanmoins d’affronter une joueuse qui semble peu dangereuse, la Russe Vitalia Diatchenko. Longtemps blessée et retombée au… 678e rang mondial – elle doit sa place à New York grâce à un classement protégé -, la native de Sotchi n’a disputé que deux tournois cette saison, en mai dans un ITF en Tunisie (quart de finale) et à Roland-Garros (défaite sèche au 1er tour).

“Je ne sais quasiment rien sur elle”, reconnaît Timea Bacsinszky. “Je me rappelle toutefois qu’avant de se blesser, elle a été membre du top 100 (réd: 71e place comme meilleur classement, en 2014). Je dois donc me méfier, car on ne sait jamais ce qui peut ressortir d’un tel match, et d’autant plus en Grand Chelem”, prévient la joueuse de Belmont. “Sur le papier, je suis évidemment favorite. Mais au vu des circonstances, je m’attends à un match difficile”, ajoute-t-elle.

Même si elle a raison de se montrer prudente, Timea Bacsinszky se doit de passer ce 1er tour face à une telle adversaire. Son parcours new-yorkais ne peut pas s’arrêter si tôt, et tant pis si elle doit encore patienter quelques jours avant vraiment savourer sa médaille d’argent de Rio…

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