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Timisoara, capitale européenne de la culture en 2021

Troisième ville du pays avec environ 320'000 habitants Timisoara est la cité où avait éclaté en décembre 1989 le soulèvement qui a entraîné la chute du dictateur communiste Nicolae Ceausescu. Ici, lors d'une commémoration de ces événements en 2014 (archives). KEYSTONE/AP/VADIM GHIRDA sda-ats

(Keystone-ATS) Timisoara, ville symbole du soulèvement anti-communiste roumain, a été désignée capitale européenne de la culture pour 2021, a annoncé vendredi l’Union européenne. La cité promet de célébrer civisme et diversité.

“Fais briller ta lumière – Illumine ta ville!”, le concept présenté par cette municipalité de l’ouest de la Roumanie, représente “une métaphore qui rappelle que Timisoara a été fondée sur les principes de l’Illuminisme, sur la tolérance, le multiculturalisme et le multiconfessionnel”, a déclaré aux journalistes Simona Neumann, responsable de l’association qui a mené la candidature.

“Cela parle aussi de la lumière intérieure, de l’énergie civique des citoyens … qui a culminé avec la révolution de 1989 et qui s’éteint depuis quelques années. Ces valeurs civiques doivent être revitalisées”, a-t-elle souligné.

Budget sur six ans

C’est la deuxième municipalité roumaine qui obtient ce titre, après Sibiu, capitale européenne de la culture en 2007, année d’entrée de la Roumanie dans le bloc européen. L’annonce de cette nouvelle nomination a été faite vendredi lors d’un point-presse à Bucarest par Steve Green, président d’une commission d’évaluation composée d’experts indépendants désignés par l’UE.

Le projet doit être réalisé grâce à un budget estimé à 48,5 millions d’euros (53 millions de francs), réparti sur six ans, de 2017 au 2022 et dont 25 millions seront assurés par les autorités locales. Le montant restant doit être couvert par des projets financés des fonds européens, gouvernementaux et privés.

Deux autres capitales

Troisième ville du pays, avec environ 320’000 habitants dont des membres des minorités hongroise, serbe et allemande, Timisoara est la cité où avait éclaté en décembre 1989 le soulèvement qui a entraîné la chute du dictateur communiste Nicolae Ceausescu.

Trois autres municipalités roumaines étaient restées dans cette course culturelle après une présélection de décembre 2015: Bucarest, Baia Mare (nord) et Cluj-Napoca, en Transylvanie.

L’Union désignera plus tard cette année deux autres capitales européennes de la culture pour 2021, une ville grecque et une autre d’un pays candidat ou potentiel candidat au bloc.

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