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Toujours des répliques, le bilan porté à 48 morts

(Keystone-ATS) De nouvelles répliques ont ébranlé mercredi Kyushu, île du sud de l’archipel japonais durement touchée par deux séismes la semaine dernière. Deux nouveaux décès ont été confirmés dans la journée, ce qui porte à 48 le nombre de morts.

Les secouristes fouillant les décombres de maisons emportées par un glissement de terrain ont découvert mercredi le corps d’une femme. Un autre décès a été confirmé dans la journée, ce qui porte à 48 le nombre de morts dans les deux gros séismes de la semaine dernière.

Près de 100’000 habitants ont été installés dans des centres d’hébergement et certains ont dormi dehors, sous des couvertures, alors que les températures nocturnes tombaient à 8° Celsius. Des pluies torrentielles sont prévues dans la région, laissant craindre des glissements de terrain sur les pentes de montagnes fragilisées par les secousses des jours derniers.

Nouvelle secousse

Sur les quelque 680 répliques enregistrées à Kyushu depuis le 14 avril, 90 environ ont atteint ou dépassé la magnitude 4 sur l’échelle d’intensité japonaise, soit suffisamment pour ébranler les bâtiments.

Mercredi soir, un séisme de magnitude 5,8 a été enregistré au large des côtes nord-est du Japon, a déclaré l’Institut géologique américain (USGS). Aucune alerte au tsunami n’a été lancée et l’on ne signalait pas de dégâts ni de victimes pour le moment. L’USGS avait parlé tout d’abord d’une magnitude 6,1 pour cette secousse, dont l’épicentre a été localisé à 104 km au sud-est de la ville côtière de Sendai.

Murakami se mobilise

Le romancier japonais Haruki Murakami, auteur notamment d'”Après le tremblement de terre”, a annoncé mercredi la création d’un fonds d’aide aux victimes des récents séismes dans le sud-ouest du Japon. Il se dit très inquiet de la situation.

Haruki Murakami, mondialement connu pour sa vision non conventionnelle et souvent désenchantée de la vie moderne, s’est senti d’autant plus affecté qu’il a visité en juin dernier la ville de Kumamoto.

“Je suis on ne peut plus inquiet”, a écrit l’auteur de “Kafka sur le rivage” ou “1Q84” sur le site Internet du magazine CREA. Son message était accompagné des coordonnées bancaires de ce fonds spécial appelé “Fonds Surume Kumamoto”. “Surume” signifie calamar sec, un populaire en-cas national. Ce nom a été choisi pour signifier qu’à l’instar du surume, le fonds apportera un réconfort “réel et persistant”.

Appel aux mangaka

Le sujet des séismes et de leurs conséquences était le thème de son recueil de nouvelles “Après le tremblement de terre”, écrit à la suite du séisme de Kobe qui avait tué quelque 6400 personnes dans cette ville du sud-ouest du Japon en 1995.

D’autres personnalités se sont également mobilisées ces derniers jours pour Kumamoto, notamment des dessinateurs. Tetsuya Chiba, créateur du manga “Ashita no Joe”, a appelé ses pairs à réaliser des illustrations avec la mascotte de la région de Kumamoto, l’ours noir Kumamon.

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