Toxicité: Sophie la Girafe épinglée – le fabricant se défend
(Keystone-ATS) Sophie la Girafe, même si elle respecte les normes, contiendrait des traces de nitrosamine, une substance cancérogène, selon une étude de la FRC et UFC-Que Choisir. Comme ce jouet est destiné à être mis en bouche, la nitrosamine devrait être totalement interdite, indique la FRC.
En Suisse, la nitrosamine n’est pas encore réglementée. “L’ordonnance sur la sécurité des jouets est en ce moment en révision et la Suisse va suivre les directives de l’UE l’année prochaine”, a indiqué jeudi l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).
Les normes européennes interdisent l’utilisation de cette substance dans les jouets destinés aux moins de trois ans si la migration est égale ou supérieure à 0,05 mg/kg pour le total des nitrosamines et à 1 mg/kg pour le total des substances nitrosables.
Conforme
Sophie la Girafe est conforme aux normes de l’UE, les analyses de la FRC et de son homologue français UFC-Que Choisir n’ayant calculé que 0,01 mg/kg de nitrosamines et 0,539 mg/kg de substances nitrosables.
“La présence de traces de nitrosamines dans Sophie la Girafe ne veut pas dire pour autant qu’elle est cancérigène et qu’il faut la jeter à la poubelle. On voulait simplement sensibiliser les autorités et rendre les fabricants attentifs à cette problématique”, a déclaré “FRC Magazine”.
100% naturel
Dans un communiqué, son fabricant, le Français Vulli explique que Sophie La Girafe est faite à base de caoutchouc issu de sève d’hévéa 100% naturelle. Le processus de fabrication n’a pas changé depuis 50 ans et il respecte les normes européennes et mondiales.
D’autres jouets testés par “Que Choisir” et “FRC Magazine” contiennent des substances chimiques. C’est le cas par exemple du Doudou Oui-Oui de Lansay, des Duplo 80 pièces de Lego et du Babipouce grenadine de Corolle qui contiennent des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), classés cancérogènes par l’Agence américaine de l’environnement.
