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Tristan Scherwey: “On ne peut pas se contenter de ça”

(Keystone-ATS) La Suisse a été battue par la Russie 4-3 lors du Championnat du monde parce qu’elle a commis deux erreurs en fin de deuxième tiers. Deux pénalités qui coûtent cher et qui amènent le 3-1.

Un geste d’humeur de Tristan Scherwey sur un défenseur russe trop collant et un surnombre malchanceux ont très certainement précipité la chute de la Suisse à Copenhague. Avec moins de trente secondes en double avantage numérique avant la deuxième sirène, les Russes ont montré pourquoi ils faisaient partie de l’élite mondiale.

La sélection de Patrick Fischer a réussi un troisième tiers exemplaire, mais il a manqué ce soupçon de réussite. Les joueurs à croix blanche étaient très déçus de ne pas avoir pu prendre au moins un point à cette Sbornaja. Les défaites honorables ne trouvent plus leur place dans les bouches des joueurs suisses, à commencer par celle de Tristan Scherwey: “Oui, c’est frustrant, mais une défaite reste une défaite. On a tout donné. On a eu quelques bonnes occasions à la fin pour égaliser, mais les trois points sont partis. On a vu que quelques erreurs individuelles ne pardonnent pas contre une grande équipe.”

L’époque où les Suisses se montraient heureux d’avoir pu tenir tête à une grande nation du hockey est révolue. “C’est à nous de faire ce pas de ne plus être satisfait de pouvoir jouer contre les grandes équipes, appuie l’attaquant fribourgeois de Berne. On doit trouver le moyen de les battre. Si on regarde les soixante minutes, on a eu des moments où on devait jouer en étant concentré sur l’aspect défensif et d’autres où on a pu tourner dans leur zone. Et c’est dans ces moments-clefs où il faut qu’on essaie de trouver la faille et de concrétiser.”

Des visages fermés et marqués par la défaite, mais aussi un peu de lumière et du positif après l’amertume d’un tel revers. “On a vu qu’on pouvait jouer contre ces équipes, conclut Scherwey. On se dira avant le match contre la Suède qu’on peut jouer contre une excellente formation, c’est positif. Mais après, si tu fais sept matches comme ce soir et qu’à la fin tu les perds tous, t’es relégué. La défaite est là. Oui on a bien joué, mais on ne peut pas se contenter de ça.”

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