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Trois frères seraient impliqués dans les attentats de Paris

(Keystone-ATS) Une fratrie serait impliquée dans les attentats de Paris. Selon des sources proches du dossier, l’enquête concernerait notamment trois frères. En Belgique, sept personnes ont été interpellées en Belgique depuis samedi.

Parmi les sept auteurs recensés des attaques, les enquêteurs en ont identifié trois, qui sont tous français. L’un d’entre eux, âgé de 20 ans, a commis une attaque suicide près du Stade de France, le deuxième, âgé de 31 ans, a attaqué un restaurant du centre de la ville, a indiqué dimanche soir le procureur de Paris dans un communiqué.

Le procureur de la République, François Molins, avait fait savoir samedi qu’un premier Français, qui faisait l’objet d’une fiche “S” pour radicalisation, avait été identifié parmi les assaillants du Bataclan.

Le parquet fédéral belge a son côté fait savoir que deux Français ayant résidé à Bruxelles, dont l’un dans la commune de Molenbeek à Bruxelles, figurent parmi les auteurs des attentats.

Voitures retrouvées

Deux voitures utilisées par les assaillants après les attentats avaient en outre été louées en début de semaine en Belgigue, a-t-il précisé. L’un des véhicules, retrouvé à Montreuil, en proche banlieue, était chargé de trois fusils d’assaut kalachnikov.

Le second a été découvert près de la salle de concerts du Bataclan. La police a lancé dimanche un appel à témoins pour retrouver le titulaire du contrat de location de ce véhicule. Cet “individu dangereux” est né à Bruxelles, a-t-elle précisé.

Les ministres de l’Intérieur français Bernard Cazeneuve et belge Jan Jambon ont affiché dimanche à Paris leur “détermination à agir ensemble” pour démanteler les filières djihadistes.

M. Cazeneuve a également appelé à un renforcement des mesures européennes dans “la lutte contre le terrorisme”. Dans ce but, il a demandé une réunion exceptionnelle des ministres de la justice et de l’intérieur de l’UE, qui aura lieu vendredi.

Molenbeek

Au total, trois équipes de djihadistes sont soupçonnées d’avoir semé la mort vendredi – 129 tués et plus de 350 blessés – entre le Bataclan, des quartiers de l’Est parisien et le Stade de France.

Les enquêteurs cherchent à établir si certains assaillants ont pu s’échapper et s’ils figurent parmi les sept suspects arrêtés en Belgique.

Comme les deux Français kamikazes, d’autres personnes interpellées résidaient à Molenbeek, une commune bruxelloise où un réseau aurait donc été constitué pour préparer les attentats.

Une fratrie dans le viseur

Trois frères retiennent particulièrement l’attention des enquêteurs, dont l’un est mort dans les attentats. Un autre, placé en garde à vue en Belgique, a été libéré, selon une source policière française, une information toutefois démentie par le parquet belge. Bruxelles a émis un mandat d’arrêt international contre le troisième frère.

Les auteurs de plusieurs attentats djihadistes ont séjourné à Molenbeek, quartier populaire à forte population immigrée, dont le responsable présumé de la tuerie au Musée juif de Bruxelles en 2014, Mehdi Nemmouche.

En France, les enquêteurs entendent aussi depuis samedi sept personnes, membres de la famille du premier assaillant identifié. Le père ainsi qu’un frère et la femme de ce dernier sont notamment en garde à vue.

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