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Trump met en garde Pyongyang au 1e jour de sa tournée en Asie

Donald Trump et Shinzo Abe, également amateurs de golf, ont développé une relation personnelle depuis que le Premier ministre japonais s'est précipité à New York en novembre 2016 pour rencontrer le nouveau président étasunien avant même son investiture. KEYSTONE/EPA POOL/FRANCK ROBICHON / POOL sda-ats

(Keystone-ATS) Donald Trump a averti dimanche qu'”aucun dictateur” ne devait sous-estimer les Etats-Unis. Une allusion à peine voilée à la Corée du Nord dont les menaces devraient dominer son voyage en Asie qui débute par une étape au Japon.

“Personne, aucun dictateur, aucun régime et aucune nation ne devrait, jamais, sous-estimer la détermination de l’Amérique”, a lancé le président étasunien. Il s’exprimait devant des soldats américains sur la base militaire américaine de Yokota, à l’ouest de Tokyo, au premier jour d’une longue tournée asiatique qui le mènera dans cinq pays.

“Nous ne céderons jamais, nous n’hésiterons jamais et ne faiblirons jamais dans la défense de notre peuple, de notre liberté et de notre grand drapeau américain”, a proclamé le milliardaire populiste.

Surenchère verbale

Ce premier voyage de plus de dix jours en Asie de Donald Trump, le plus long dans la région d’un chef d’Etat étasunien depuis un quart de siècle, intervient après des mois de surenchère verbale entre Washington et Pyongyang, dont le programme nucléaire avance à grands pas.

Après Tokyo puis Séoul, Donald Trump doit se rendre en Chine. Il participera ensuite aux sommets de l’Apec au Vietnam et de l’Asean à Manille et a annoncé dimanche prévoir aussi de rencontrer le président russe Vladimir Poutine au Vietnam. “Nous voulons l’aide de Poutine sur la Corée du Nord”, a-t-il déclaré.

“Des gens très bien”

La Corée du Nord est “un gros problème pour notre pays et pour le monde et nous voulons qu’il soit résolu”, a déclaré l’Américain, réservant néanmoins quelques mots bienveillants pour le peuple nord-coréen.

“Je pense que ce sont des gens très bien, ils sont travailleurs, beaucoup plus chaleureux que ce que tout le monde pense”, a-t-il expliqué aux journalistes à bord d’Air Force One. “J’espère que tout va s’arranger pour tout le monde”, a-t-il encore dit.

Rassurer Tokyo

Le dirigeant étasunien a pris soin dès son arrivée de rassurer le Japon sur l’engagement de Washington envers la sécurité de ce pays dont l’île septentrionale de Hokkaido a été survolée à deux reprises par des missiles nord-coréens et que Pyongyang a menacé de “couler”. “Le Japon est un partenaire précieux et un allié crucial” des Etats-Unis, a-t-il déclaré.

De son côté, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a salué “la visite historique du président au Japon”, et indiqué vouloir “renforcer plus encore les liens de l’alliance américano-japonaise, fondée sur des relations de confiance et d’amitié avec le président Trump”.

Les deux hommes, également amateurs de golf, ont développé une relation personnelle depuis que le Premier ministre japonais s’est précipité à New York en novembre 2016, pour rencontrer le nouveau président étasunien avant même son investiture.

Neuf mois après leur première partie de golf en Floride, Donald Trump et Shinzo Abe se sont retrouvés dimanche sur les greens au Japon, signant tous deux devant la presse une casquette blanche sur laquelle on pouvait lire: “Donald et Shinzo rendront l’alliance encore plus forte”.

Intervention terrestre

Le Washington Post citait dans ce contexte dans son édition de samedi une lettre envoyée par des responsables du Pentagone à des parlementaires américains assurant que la seule manière de localiser et sécuriser tous les sites nucléaires de Corée du Nord serait une intervention terrestre américaine.

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