Des perspectives suisses en 10 langues

Uber renonce à la Hongrie, après deux ans de bataille

Uber quittera la Hongrie fin juillet (archives). KEYSTONE/AP/ERIC RISBERG sda-ats

(Keystone-ATS) Le géant américain Uber a annoncé mercredi qu’il quittait la Hongrie, après la promulgation d’une loi rendant “impossible” son fonctionnement sur fond de bras de fer avec le gouvernement. Il s’agit de son premier départ d’un pays de l’Union européenne (UE).

Ce départ interviendra le 24 juillet, jour où la nouvelle législation bloquant les applications de transport entre particuliers entrera en vigueur. Cette loi votée le mois dernier “rendra impossible aux conducteurs hongrois, même s’ils ont les autorisations et payent leurs taxes, d’utiliser leur véhicule à des fins commerciales”, s’est désolé Uber dans un communiqué.

Milliers de clients revendiqués

Spécialisée dans la mise en relation directe de particuliers, la firme américaine était accusée en Hongrie, comme dans de nombreux autres pays, de concurrence déloyale par les taxis disposant de licences classiques.

Ces derniers ont trouvé un allié de poids auprès du gouvernement conservateur de Viktor Orban qui, depuis l’arrivée d’Uber en Hongrie en novembre 2014, a graduellement renforcé sa législation contre l’application et multiplié les contrôles des chauffeurs.

Dernière étape en date, la nouvelle loi permet de bloquer techniquement pendant un an les services internet de tout “prestataire de services de taxi ne disposant pas d’un centre d’appels”, à l’instar d’Uber. La société revendique 1200 chauffeurs et 150’000 clients en Hongrie.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision