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UE: la ministre allemande de la défense de plus en plus citée

Ursula von der Leyen est membre de la CDU de la chancelière allemande Angela Merkel, et donc du camp conservateur (archives). KEYSTONE/AP/VIRGINIA MAYO sda-ats

(Keystone-ATS) Un nouveau paquet de noms pour les plus hautes fonctions de l’UE circulait mardi dans les séries de consultations précédant la reprise du sommet européen de Bruxelles. Celui de la ministre allemande de la défense, Ursula von der Leyen, était de plus en plus cité.

Mme von der Leyen est membre de la CDU de la chancelière allemande Angela Merkel, et donc du Parti populaire européen (PPE, droite). Son nom est désormais cité parmi d’autres, ont confirmé deux diplomates à l’agence allemande DPA.

Emmanuel Macron aurait proposé cette piste dès lundi soir à Angela Merkel, ajoutait l’AFP. Selon le quotidien allemand Die Welt paru mardi, le président du Conseil, Donald Tusk, aurait également proposé le nom de cette ministre de droite. La Française Christine Lagarde, quant à elle, prendrait la présidence de la Banque centrale européenne (BCE), autre poste à pourvoir.

Acceptable pour Visegrad

Ursula von der Leyen serait acceptable pour les pays du groupe de Visegrad (Pologne, Hongrie, Tchéquie, Slovaquie) qui, avec l’Italie et d’autres chefs de gouvernement PPE, ont bloqué ces deux derniers jours le choix de Frans Timmermans.

Les chrétiens-démocrates récupéreraient ainsi la tête de l’exécutif européen qu’ils revendiquent en raison de leur place de première formation européenne, mais qu’un accord négocié ce week-end par la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Espagne en marge du G20 attribue aux sociaux-démocrates, et donc plutôt au Néerlandais Frans Timmermans.

Dans ce nouveau paquet, qui vient en rejoindre d’autres préexistants, le nom du Premier ministre belge Charles Michel apparaît à nouveau pour la présidence du Conseil européen, pour le camp libéral-centriste de Renew Europe.

Weber au perchoir ?

Le candidat du PPE, l’Allemand Manfred Weber, hériterait de la présidence du Parlement européen – ou du moins d’un mandat de deux ans et demi -, tandis que les sociaux-démocrates devraient se contenter du poste de chef de la diplomatie européenne, qui irait au Slovaque Maros Sefcovic ou à l’Espagnol Josep Borrel.

La faiblesse relative de ce dernier poste laissait dubitatif sur la volonté des sociaux-démocrates, deuxième force politique européenne, à accepter un tel “deal”, alors que le ticket Timmermans à la Commission, Weber au Parlement, a été avancé par les sociaux-démocrates comme base de négociation.

Afin d’obtenir un meilleur équilibre, les sociaux-démocrates pourraient réclamer la présidence du Parlement, au détriment de M. Weber. Les noms des eurodéputés Sergueï Stanichev et Tanja Fajon sont évoqués pour ce poste.

La reprise du sommet européen de Bruxelles, initialement annoncée pour 11h00 ce mardi, est désormais prévue à 15h15.

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