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Ueli Maurer promeut la place financière suisse en Chine

Ni Ueli Maurer, ni les membres de la délégation ne se sont fixés d'objectifs concrets (archives). KEYSTONE/AP/NG HAN GUAN sda-ats

(Keystone-ATS) Le conseiller fédéral Ueli Maurer a fait, pour la première fois lors de son voyage de sept jours en Asie, la promotion du secteur financier suisse. Avec une délégation de haut rang, il a rencontré entre autres le ministre chinois des finances.

Quand le ministre des finances Ueli Maurer est entré jeudi dans le bâtiment de l’organe chinois de surveillance des marchés à Pékin, la symbolique était forte. A la tête d’une délégation comprenant d’importants représentants des banques, assurances et institutions financières helvétiques, il entend promouvoir la place financière suisse en Asie, afin de faciliter l’accès à l’économie chinoise.

“C’est une nouvelle définition de notre relation avec la Chine”, affirme Sergio Ermotti, directeur général d’UBS. Après Pékin, Ueli Maurer a fait escale à Shanghai pour le week-end. Il poursuivra lundi son voyage vers Singapour et Hong Kong.

Pas d’objectifs concrets

Le marché financier chinois, longtemps difficilement accessible pour les institutions étrangères, s’ouvre lentement grâce à de nouvelles réformes. “Nous voulons utiliser cette opportunité, afin de nous établir en tant qu’économie financière”, dit Herbert Scheidt, président de l’Association suisse des banquiers.

Ni Ueli Maurer, ni les membres de la délégation ne se sont cependant fixés d’objectifs concrets. Les représentants de la délégation soulignent vouloir avant tout maintenir et approfondir le dialogue. Un peu plus concret, M. Ermotti explique que “nous travaillons sur des projets. Notamment un, inscrit dans le cadre de l’initiative ‘One Belt, one Road’ qui prévoit l’extension économique dans l’est de la Chine. Nous pouvons aider à son développement.”

La Suisse propose en contrepartie aux banques chinoises de les accompagner lors de leur entrée sur les marchés financiers européens. En outre, le pays aidera à consolider la monnaie chinoise renminbi en tant que monnaie de négoce en Europe, affirme Jörg Gasser, secrétaire d’Etat aux questions financières internationales au Département fédéral des finances (DFF) lors d’une conférence de presse dimanche à Shanghai. La ville sera le plus important partenaire de la Suisse en Chine.

Nouvelle technologies financières

La délégation a en outre rencontré les fournisseurs de nouvelles technologies financières à Shanghai, comme par exemple Alipay. Dans ce domaine, la Suisse est en retard par rapport à la Chine et souhaiterait profiter des système de paiement existants.

L’opérateur boursier SIX a entamé l’année passée une coopération stratégique avec Alipay. “100’000 partenaires ont pu être gagnés au profit de la technologie de paiement”, assure Romeo Lacher, président du conseil d’administration du groupe SIX.

A partir de l’été 2017, le service de paiement sera disponible pour la première fois en Europe à l’aéroport Schiphol d’Amsterdam. Le but est de l’offrir aussi bientôt en Suisse. D’autres prestataires de service Fintech chinois devraient également être disponibles à l’avenir en Suisse. Selon M. Gasser, l’entrée des entreprises chinoises Fintech dans le pays devrait être facilitée.

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