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Un audit révèle de nombreux dysfonctionnements

Le conseiller d'Etat Martial Courtet a présenté un audit peu flatteur pour l'enseignement dans le canton (archives). KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI sda-ats

(Keystone-ATS) Le Service jurassien de l’enseignement (SEN) est miné par des dysfonctionnements, relève un audit. Pour y remédier, le rapport préconise de favoriser une gestion de type participatif. La mise en oeuvre des changements s’accompagne du départ du chef du service.

“On a joué la complète transparence”, a assuré le ministre jurassien de la formation Martial Courtet en présentant les résultats de cette expertise. Même si les problèmes sont nombreux, le ministre PDC estime qu’il ne faut pas s’alarmer pour autant. “On sent une envie de se battre pour le Service de l’enseignement”, a-t-il souligné.

Ce rapport met en évidence des faiblesses ou menaces qui entravent le bon fonctionnement du SEN. En matière d’organisation, les rôles et les responsabilités ne sont pas clairement établis, ce qui conduit à des tensions. Le fonctionnement de ce service qui compte 27 collaborateurs est jugé peu efficient.

Autre constat, certains dossiers ne sont pas traités dans les délais ou alors ils se perdent. Le SEN ne dispose pas de vision et certains collaborateurs ne sont pas suffisamment compétents. Dans le même temps, le travail du personnel n’est pas valorisé ce qui mène à un climat pesant au sein de ce service.

Chaque faiblesse identifiée est accompagnée d’une recommandation. Les principales concernent l’amélioration de certaines compétences, la clarification des rôles au sein du SEN et l’introduction d’une gestion participative. Le rapport préconise de confier davantage d’autonomie aux directions des établissements scolaires.

Départ du chef du SEN

Ces changements ne seront pas portés par l’actuel chef du SEN. Engagé il y a deux ans, Pierre-Alain Cattin n’est pas considéré comme l’homme de la situation, car il ne bénéficie plus de la confiance de certains collaborateurs.

“L’on ne peut pas toujours être perçu positivement lorsque l’on veut imposer des règles et formuler des revendications”, a commenté l’actuel directeur du SEN qui restera en service jusqu’en octobre avant de retourner dans l’enseignement. “Ce n’est pas facile d’assumer les erreurs de ses prédécesseurs”, a-t-il expliqué.

“Aucune faute grave n’est reprochée au chef de service”, a tenu à souligner le ministre Martial Courtet. Il a ajouté que Pierre-Alain Cattin avait hérité d’une situation compliquée et que la confiance avait été “rompue avec plusieurs partenaires externes, et à l’interne”.

Le mandat pour réaliser cette expertise avait été confié en début d’année par le Gouvernement jurassien à un bureau spécialisé. Le mandataire s’est appuyé sur des entretiens avec les collaborateurs du SEN et différents partenaires pour réaliser son étude. L’actuel chef de ce service avait également plaidé en faveur d’une analyse.

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