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Un bateau de militants anti-blocus intercepté au large de Gaza

La marine israélienne (photo) a arraisonné un bateau au large de la bande de Gaza. KEYSTONE/AP/ARIEL SCHALIT sda-ats

(Keystone-ATS) La marine israélienne a arraisonné dimanche un bateau au large de la bande de Gaza. A son bord des militants dénonçant le blocus terrestre et maritime imposé par l’Etat hébreu à cette enclave palestinienne depuis plus d’une décennie, selon l’armée israélienne.

Le bateau venait d’Europe “pour violer le blocus naval légal imposé à la bande de Gaza”, a ajouté l’armée dans un communiqué, précisant que l’embarcation allait être acheminée vers le port d’Ashdod dans le sud d’Israël.

Le bateau arraisonné “Awda” (“Retour”, en arabe) qui battait pavillon norvégien avec 22 personnes à bord selon les militants, a quitté Palerme, sa dernière escale, le 21 juillet. Un autre bateau, le “Freedom”, battant pavillon suédois doit arriver d’ici mardi au large des côtes de Gaza.

Quatre bateaux ont quitté la Scandinavie à la mi-mai. Ils ont fait escale dans 28 ports, mais seuls deux d’entre eux ont atteint Palerme, la dernière escale.

“Notre bateau a été pris en otage par les forces israéliennes”, ont lancé sur Twitter les responsables de la Coalition.

Peu avant que “Al-Awda”, un bateau de pêche, soit intercepté, les organisateurs ont publié un communiqué affirmant que la marine israélienne avait lancé un avertissement à l’équipage. “La marine israélienne affirme que notre bateau viole le droit international et menace de recourir à ‘toutes les mesures nécessaires’ pour nous arrêter”, ont-ils affirmé. “En fait, la seule mesure nécessaire serait de mettre fin au blocus et permettre à nouveau la liberté de mouvement pour les Palestiniens”, ont-ils ajouté.

Environ 40 militants originaires de 15 pays, dont deux Français, participent à cette opération, selon l’un des organisateurs, Pierre Stambul, co-président de l’Union juive pour la paix.

Terminal en partie rouvert

Depuis plus de dix ans, la bande de Gaza, contrôlée par le mouvement islamiste Hamas, étouffe sous un strict blocus israélien. Les habitants de l’enclave souffrent notamment de coupures d’électricité provoquées par la suspension des livraisons de fioul.

Selon l’UNRWA, environ 80% de ses quelque deux millions d’habitants sont tributaires d’une aide.

Israël a rouvert partiellement mardi le terminal par où transitent les marchandises vers la bande de Gaza, fermé depuis deux semaines en représailles à l’envoi d’engins incendiaires vers le territoire israélien à partir de cette enclave palestinienne.

Depuis le 30 mars, des Palestiniens manifestent régulièrement dans le secteur frontalier entre la bande de Gaza et Israël pour notamment dénoncer le blocus israélien.

L’ONU a appelé Israël à lever les restrictions qui affectent les hôpitaux, ainsi que le réseau de distribution et d’assainissement de l’eau.

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