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Un grand chantier administratif attend le réseau routier genevois

(Keystone-ATS) Dans un rapport publié mardi, la Cour des comptes genevoise met en lumière l’extrême complexité de la gestion des routes cantonales au bout du lac. L’institution recommande de remettre de l’ordre dans ce secteur, dans un premier temps en élaborant une loi.

“Il n’existe pas dans le droit genevois une définition de ce qu’est une route cantonale”, a souligné devant la presse François Paychère, l’un des trois magistrats titulaires de la Cour des comptes. Genève fait figure d’exception. Dans d’autres cantons, comme Vaud, Fribourg ou Neuchâtel, la loi est bien plus complète à ce sujet.

Selon M.Paychère, ce n’est qu’une fois ce point réglé que la clarification administrative du réseau routier genevois pourra être menée. La Cour des comptes propose par exemple d’introduire des routes cantonales en Ville de Genève, estimant que certains axes urbains entrent dans cette catégorie.

Pas de grands gagnants

En Ville de Genève, quelque 42,4 kilomètres de voies publiques passeraient ainsi sous la responsabilité du canton. Sur le plan financier, l’opération serait quasiment blanche. Le canton finance en effet déjà en partie l’entretien des routes situées sur le territoire municipal, conformément à une convention de 1936.

Selon le conseiller administratif de la Ville de Genève, Rémy Pagani, qui s’est livré à un rapide calcul en fonction des données figurant dans le rapport, le nouveau réseau des routes cantonales proposé par la Cour des comptes permettrait à la Ville de Genève d’économiser environ 2 millions de francs par année.

Dans les autres communes genevoises, les changements envisagés par le rapport sont moindres. Certaines collectivités se verraient confier la responsabilité d’un peu plus de routes, alors que d’autres perdraient quelques centaines de mètres de voirie au profit du canton.

Pas encore au bout du chemin

Tout reste cependant à négocier. Les routes pourraient soit changer de propriétaire, soit le transfert ne concernerait que leur entretien. Ce n’est pas à la Cour des comptes d’imposer des solutions, a souligné M.Paychère. Le but est de mettre fin à certaines incohérences et de clarifier qui fait quoi.

La Cour des comptes recommande par ailleurs à certaines communes de collaborer en mutualisant leurs moyens logistiques. Il n’est pas raisonnable, par exemple, d’avoir une balayeuse dernier cri qui n’est utilisée que deux fois par mois. Dans ce domaine, le canton de Genève peut jour un rôle incitatif, a noté M.Paychère.

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