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Un homme accusé d’assassinat et de viol devant la justice à Bienne

(Keystone-ATS) Un crime particulièrement brutal est jugé depuis lundi à Bienne. Un homme est accusé d’avoir assassiné une prostituée en 2010. Il doit également répondre de viol dans un autre cas, de brigandage, ainsi que d’atteinte à la paix des morts.

Le cadavre d’une prostituée brésilienne était retrouvée dans son studio de massage à Bienne en octobre 2010. La victime âgée de 45 ans avait reçu quatre coups de couteau à la gorge et présentait des entailles aux mains. L’acte d’accusation relève que le meurtrier a violé sa victime, “ne pouvant ignorer qu’il avait désormais un cadavre devant lui”.

Devant le Tribunal régional Jura bernois-Seeland, le prévenu a nié les faits malgré la présence de ses empreintes sur l’arme du crime. “Ce n’est pas moi qui ai tué cette dame, je ne suis pas capable de le faire”, a déclaré ce ressortissant de Côte d’Ivoire de 32 ans. “Je n’ai jamais violé une femme”.

Interrogé par le président Maurice Paronitti, le prévenu dit ne pas s’expliquer la présence de son ADN sur les lieux du crime. Mais il ne remet pas en cause le résultat des analyses scientifiques. “Je ne conteste pas que les empreintes soient les miennes”, a ajouté cet homme à la stature athlétique.

Prostituée agressée

Dans un autre cas, le prévenu est accusé de viol et de vol par une prostituée. Filmé par une caméra dans l’immeuble, il ne conteste pas avoir eu une altercation avec cette femme et reconnaît l’avoir giflée et mis son bras autour de son cou. Mais il s’agissait d’une dispute liée au prix de la prestation selon lui. Il affirme que la relation sexuelle était consentie et tarifée.

La plaignante n’a pas voulu être confrontée au suspect qui a quitté la salle lors de son audition. Lorsque le président lui a présenté des photos de l’accusé, la victime a soudain été prise de violents tremblements. “C’est lui”, a-t-elle affirmé.

Dans une troisième affaire, qui porte sur une contrainte sexuelle et une tentative de viol, l’accusé affirme qu’il était au centre d’accueil pour requérants d’asile de Vallorbe (VD) à cette époque.

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