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Un mécanisme proposé par la Suisse et le CICR refusé

(Keystone-ATS) La Suisse et le CICR n’ont pas réussi à faire adopter leur mécanisme régulier entre Etats sur le droit international humanitaire (DIH). La 32e Conférence internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge s’est toutefois achevée jeudi à Genève sur des avancées.

Ainsi, des progrès ont été enregistrés au sujet des migrants, du personnel de santé en danger ou des violences sexuelles.

Toutefois, après quatre ans de consultations, les Etats n’ont pu s’entendre que pour le lancement d’un processus de négociation sur la manière de renforcer le DIH et notamment les modalités d’un tel Forum régulier à l’avenir. La Suisse et le CICR mèneront ses discussions. Les résultats seront présentés dans quatre ans lors de la prochaine conférence.

“Les Etats ont manqué une opportunité d’aider des millions de personnes”, a estimé le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Peter Maurer. Certains pays demandent que le Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge augmente son propre rôle, avait expliqué dans la matinée le directeur général du CICR, Yves Daccord.

Le mécanisme prévoyait une rencontre au moins une fois par an entre Etats pour débattre des principes du DIH. Aucun conflit en particulier ne devait être abordé et aucune sanction prise. La Russie, l’Inde, le groupe arabe et une partie des Etats de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) n’étaient malgré tout pas d’accord.

Autre mesure qui a nécessité d’intenses discussions, la résolution sur les détenus dans les conflits armés non-internationaux a elle été adoptée. Elle leur permettra de disposer du même statut que les prisonniers dans les autres types de conflits.

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