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Un nouveau Parlement vaudois entre histoire et modernité

L'architecture du nouveau Parlement vaudois marie l'ancien et le moderne (Archives). KEYSTONE/LAURENT GILLIERON sda-ats

(Keystone-ATS) Le 14 avril, les députés vaudois regagneront le site historique de Perregaux à Lausanne. Après plus de 15 ans d’exil, ils inaugureront leur nouveau Parlement, dont l’architecture marie l’ancien et le moderne.

Les travaux de finitions allaient bon train vendredi sur le chantier. Le 14 avril, les 150 députés réinvestiront en grande pompe un endroit complètement métamorphosé, après l’incendie de 2002. La date coïncide avec Vendredi Saint, mais elle a été conservée, car le 14 avril 1803 marque l’entrée du canton dans la Confédération.

Le conseiller d’Etat Pascal Broulis a servi de guide à la visite de presse. “Attendre 15 ans pour réhabiliter un site incendié, ce n’est pas très cohérent. Mais on a enfin trouvé le chemin”, s’est réjoui le chef du Département en charge des constructions.

On pénètre dans la nouvelle maison du Parlement par une porte vitrée qui donne sur un grand escalier en bois. A l’étage, l’agora, un carrefour stratégique: “l’endroit où les gens vont se voir, préparer des coups, réfléchir au dépôt de textes”, imagine M. Broulis.

Lumière et vue panoramique

Puis la salle, à proprement parler, un espace sobre et lumineux, en bois blond avec des sièges noirs. L’hémicycle offre une vue panoramique sur la ville et le lac ainsi qu’une “acoustique extraordinaire”, s’enthousiasme le conseiller d’Etat. “On est à l’aise même sans micro, la voix porte jusqu’au fond. On s’y sent tout de suite bien”.

Pourtant, la longue histoire de cette construction a été émaillée de polémiques. D’abord le toit, jugé trop imposant, de forme irrégulière et gris en inox étamé, une hérésie pour beaucoup à la Cité. Après moult discussions, un référendum a été évité de justesse. Des tuiles recouvrent désormais un toit réduit, mais encore bien visible.

Les députés ont ensuite exigé une charpente en bois suisse, et se sont offusqués que le montage des panneaux se fasse en Allemagne. Finalement, le bois utilisé est certifié “suisse” et provient de près de 800 arbres coupés dans les forêts du Jorat. Enfin, les journalistes ont protesté en vain contre leur exclusion de la salle des débats et seront placés à l’étage, à la tribune.

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