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Un quart de travailleurs “au noir” sur les chantiers vaudois

(Keystone-ATS) Près d’un quart des travailleurs contrôlés en 2011 sur les chantiers vaudois étaient “au noir”, selon le rapport du Contrôle des chantiers de la construction du canton de Vaud. C’est “une forte augmentation et ça nous inquiète”, déclare Alix Briod, président de la Commission.

Entre 2010 et 2011, la hausse est de 40%, précise à l’ats le responsable. Cette progression provient en grande partie du genre de contrôle réalisé. L’an dernier, les sous-traitants ont particulièrement été examinés, explique-t-il.

Les rapports se tendent

De manière globale, six inspecteurs ont effectués 994 contrôles, ce qui représente l’audition de 1956 personnes. Lors de 193 contrôles, un appui des forces de l’ordre s’est avéré nécessaire. Le Contrôle des chantiers vaudois a été instauré en 1998 par les différents partenaires (Etat de Vaud, associations patronales, syndicats et SUVA).

Les inspecteurs ne peuvent pas procéder à des auditions de clandestins et doivent donc recourir aux forces de l’ordre le cas échéant. En plus, “les rapports se tendent” et les contrôles nécessitent parfois une présence policière, observe Alix Briod.

Ferraillage en tête

Aux travailleurs “au noir”, il faut ajouter un nombre indéterminé de personnes qui se sont enfuies des chantiers et qui n’ont pas pu être interpellées. Sur la base de 238 rapports, le Service de l’emploi a prononcé 158 dénonciations pénales contre des employeurs qui avaient engagé du personnel étranger non autorisé à travailler en Suisse.

Un rapport sur quatre concerne une entreprise étrangère ou un indépendant étranger. Les secteurs qui ont le plus recours à des travailleurs au noir sont le ferraillage, le coffrage et la plâtrerie-peinture. Ces ouvriers viennent en majorité d’ex-Yougoslavie.

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