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Un Suisse sur cinq renonce à des soins pour des raisons financières

Un Suisse sur cinq ne va pas consulter un médecin pour des raisons financières, selon un rapport de l'OCDE (photo prétexte). KEYSTONE/MARTIN RUETSCHI sda-ats

(Keystone-ATS) Un taux élevé de Suisses (20,9%) ont renoncé à consulter un médecin pour des raisons financières en 2016. Ce constat ressort du panorama 2017 de la santé publié vendredi par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Mais la situation est comparativement encore plus préoccupante en Pologne avec un taux de renoncement de… 33%. Aux Etats-Unis, 22,3% des Américains ont aussi préféré s’abstenir.

Ce rapport note également une hausse généralisée de l’usage des médicaments génériques, même s’ils représentent moins d’un quart des ventes totales de médicaments en Suisse. Toujours en matière de soins, les Suisses peuvent actuellement compter sur une moyenne de 18 infirmier/ères pour mille habitants contre par exemple deux infirmier/ères pour la même proportion d’habitants en Turquie.

Autre constat: l’OCDE estime que les Etats-Unis ont dépensé pour la santé nettement plus que tous les autres pays analysés. Un niveau de dépenses 25% supérieur à celui de la Suisse, qui se classe seconde. En 2016, “les Etats-Unis ont consacré 17,2% de leur PIB à la santé, près de cinq points de plus que la Suisse”, note le rapport.

Ce dernier prend encore en compte la part de médecins et de personnel infirmier formés à l’étranger avant de pratiquer en Suisse. Les infirmiers formés ailleurs représenteraient actuellement entre 10% et 20%, un chiffre comparable à la Grande-Bretagne.

Opérations plus rapides

En matière de délais d’attente pour un patient victime par exemple d’une fracture de la hanche, des progrès notables ont été relevés en Suisse. Selon l’OCDE, c’est en Suisse que la plus forte amélioration a même été observée dans ce domaine. Mais l’Italie par exemple suit la même tendance.

Avec le vieillissement de la population, “le problème de santé publique que représente ce type de fracture devrait gagner en importance dans les prochaines années”, indique l’OCDE.

Enfin, la Suisse continue d’être l’un des pays au monde où l’espérance de vie reste la plus élevée, uniquement dépassée au sein des pays de l’OCDE par l’Islande (pour les hommes) et par l’Espagne, la Corée du Sud, le Japon et la France concernant l’espérance de vie des femmes. Un Suisse peut espérer vivre jusqu’à 80,8 ans et une Suissesse jusqu’à 85,1 ans.

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