Un ténor suisse suscite l’enthousiasme au Festival de Salzbourg
(Keystone-ATS) Le ténor suisse Bernard Richter a suscité un vif enthousiasme du public vendredi soir au Festival de Salzbourg, en Autriche. Le chanteur neuchâtelois incarne Tamino, le beau prince parti à la recherche de Pamina, dans “La Flûte enchantée” de Mozart.
Cet opéra était interprété pour la première fois sur instruments d’époque dans la ville natale du compositeur. L’ouvrage était dirigé par le “pape” du renouveau baroque, le chef d’orchestre autrichien Nikolaus Harnoncourt.
Sarastro, incarné par la basse allemande Georg Zeppenfeld, qui retient Pamina hors de l’influence de sa mère – la Reine de la Nuit – a également séduit les auditeurs. Tout comme la soprano allemande Mandy Fredrich, parfaitement à l’aise dans les vocalises périlleuses qui caractérisent le rôle de la Reine de la Nuit.
“La Flûte Enchantée” est le dernier opéra composé par Mozart peu avant sa mort, en 1791, sur un livret de l’acteur et metteur en scène Emmanuel Schikaneder. Dans cet ouvrage mystérieux et complexe, s’affrontent deux mondes, celui lumineux et rationnel de Sarastro et celui de la Reine de la Nuit, où s’épanouissent fantasmes et sensualité.
Observer les astres
Jens-Daniel Herzog, qui le met en scène à Salzbourg, entend faire de l’opéra “un message pour ici et maintenant”. Sur la scène, six portes surmontées chacune de lettres de l’alphabet. Au-dessus, une terrasse, d’où l’on peut observer les astres grâce à des télescopes. Par un jeu d’emboîtements, ce décor se modifie au gré des besoins.
Il s’apparente à un labyrinthe, illustrant le parcours initiatique auquel Tamino, Papageno et Pamina sont soumis. Mais il laisse aussi place au surgissement d’un espace onirique, comme lorsque les trois enfants chargés de guider Tamino apparaissent, chacun d’une taille différente, tout de noir vêtus, semblables à des vieillards.
