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Une belle occasion de gâchée pour la Suisse

(Keystone-ATS) La Finlande reste une citadelle imprenable pour la Suisse, battue 2-3 après prolongation à Paris. Mais ce point acquis équivaut pratiquement à une qualification pour les quarts de finale du Mondial.

Nantie désormais de douze points, la Suisse n’a plus à craindre que la Norvège si celle-ci fait cinq points contre le Canada et la Biélorussie. Mais une défaite de la Finlande mardi contre le Canada lui assurerait aussi une place en quarts de finale.

Les hommes de Patrick Fischer ont laissé passer une chance unique de battre un adversaire qui leur résiste depuis les Jeux olympiques de Calgary en 1988, lorsque la Suisse de Gil Montandon s’était imposée 2-1. Pourtant, tout avait bien commencé. Les Suisses ont disputé un premier tiers-temps d’anthologie contre la Finlande. La sélection helvétique a connu un départ canon. Sur la lancée de sa formidable soirée contre le Canada avec ses deux buts, Fabrice Herzog a surpris le gardien Karpisalo dès la 5e minute.

A la 11e, Joël Genazzi a transpercé le portier de Columbus de loin pour le 2-0. Karpisalo n’y résistait pas et a dû céder sa place à Harri Sateri. Comme la veille face au Canada avec l’échange Genoni-Hiller, la rocade allait s’avérer payante pour la Finlande cette fois. Après un un premier tiers-temps où ils ont été clairement dominés – 13 tirs suisses à 4 – les Nordiques ont pu sauver les meubles sur un but en supériorité numérique de Hietanen après une déviation malheureuse de Furrer (20e).

Par la suite, ce fut plus difficile pour les Suisses contre une équipe finlandaise toute de même loin d’être impressionnante. Les vice-champions du monde ont fini par égaliser sur un nouveau power-play par Rantanen (48e). Auparavant, Vincent Praplan s’était procuré trois occasions pour sans doute “tuer” le match, mais le Valaisan a buté sur Sateri. En prolongation, Valtteri Filppula a donné la victoire aux siens après 2’24”. Ce succès est capital pour les Finlandais qui, s’ils s’étaient inclinés dans le temps réglementaire, auraient sans doute été éliminés au profit de la France.

Côté suisse, Leonardo Genoni encore, Ramon Untersander en défense et Vincent Praplan en attaque ont ébloui. Dommage que le jeu en supériorité numérique n’ait pas marché. De surcroît, les Suisses ont perdu le défenseur Philippe Furrer, touché au bas du corps en deuxième période.

La Suisse terminera son tour préliminaire mardi (16.15) contre la République tchèque. Une victoire lui permettrait de finir probablement deuxième du groupe et de rester à Paris pour son quart de finale.

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