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Une clinique lucernoise scanne des animaux après les humains

La clinique lucernoise St-Anna scanne également des animaux après les heures d'ouverture (photo symbolique). Keystone/WALTER BIERI sda-ats

(Keystone-ATS) La clinique St-Anna du groupe Hirslanden à Lucerne n’effectue pas que des radios de patients humains: après les heures d’ouverture, des animaux se trouvent également sur la table d’examen. L’hôpital privé justifie cette pratique insolite par la demande.

Dans certains cas et à la demande de vétérinaires de la région de Lucerne, la clinique procède à des examens radiologiques d’animaux de compagnie, a confirmé à l’ats Claude Kaufmann, porte-parole du groupe Hirslanden, suite à un article paru dans la SonntagsZeitung.

Selon lui, la région manque d’une offre diagnostique de ce type. Ainsi, la clinique St-Anna examine des chiens d’avalanche ou d’aide en cas de catastrophe, qui doivent bénéficier d’un diagnostic rapide après des signes avant-coureurs de paralysie, par exemple. La clinique ne fait que réaliser des imageries par résonance magnétique (IRM) et n’opère aucun animal.

Le porte-parole souligne que les radios se font exclusivement après les heures d’ouverture normales afin de respecter une stricte séparation des flux de patients humains en journée. La clinique suit des processus d’hygiène spéciaux qui font l’objet de sévères contrôles.

Coûts transparents

Les coûts d’examen se situent entre 600 et 1000 francs, qui figurent sur une facture clinique officielle. “Les caisses maladie ne sont en aucun cas sollicitées”, précise le porte-parole.

Sur son site internet, la clinique écrit que les animaux ne sont pas admis pour des raisons d’hygiène. Dans la SonntagsZeitung, la directrice de l’Organisation suisse des patients se dit “irritée” par cette pratique.

Le porte-parole du groupe Hirslanden réplique que la loi n’exige pas d’autorisation particulière pour le diagnostic d’animaux. La Direction lucernoise de la santé est informée que la clinique procède à ces examens dans certains cas et sur demande de vétérinaires de la région.

Selon le porte-parole, les autorités n’y voient pas d’inconvénients, pour autant que les procédures d’hygiène sévèrement contrôlées sont respectées. Il ajoute que le groupe ne connaît pas de directives générales pour les examens radiologiques d’animaux: “Il s’agit de cas isolés”.

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