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Une commission refuse de soutenir la carrière politique des femmes

Une commission parlementaire refuse de modifier la constitution pour améliorer le nombre de femmes au Conseil fédéral et au Parlement (archives). KEYSTONE/BUNDESKANZLEI/STEPHANE SCHMUTZ sda-ats

(Keystone-ATS) Les femmes ne sont pas près d’être mieux représentées au Conseil fédéral et au Parlement. La commission des institutions politiques du National rejette nettement deux initiatives parlementaires vertes visant à les encourager.

Par 16 voix contre 9, elle refuse un texte de la Bâloise Maya Graf qui proposait de préciser dans la constitution que les sexes doivent être équitablement représentés au Conseil fédéral, comme c’est le cas pour les régions et les communautés linguistiques. La commission ne s’oppose aucunement à une meilleure représentation des femmes, affirme-t-elle jeudi dans un communiqué.

Mais cette revendication sociétale n’a pas sa place dans la constitution, contrairement à la représentation des régions et des communautés linguistiques, que la commission considère comme des facteurs essentiels pour la cohésion nationale.

Aux partis d’agir

La majorité renvoie la balle aux partis. A eux de s’appliquer à présenter plus de candidatures féminines et à les soutenir efficacement.

Pour la minorité, une représentation équilibrée des sexes est au contraire tout aussi importante que celle des régions et des communautés linguistiques. Le principe devrait donc être inscrit dans la constitution. Le gouvernement compte actuellement deux femmes sur sept membres.

La commission refuse encore de légiférer pour imposer aux partis de présenter des listes de candidats au Conseil national comportant au moins un tiers de femmes. La commission rejette l’initiative de la Bâloise Sibel Arslan en ce sens par 18 voix contre 5.

Selon la majorité, les partis doivent être libres de composer leurs listes comme ils le souhaitent afin de trouver une solution optimale selon leurs besoins et la situation dans leur canton. Accorder aux femmes de bonnes places dans les listes électorales est parfois plus efficace que de les inscrire en grand nombre sur ces listes. Une réglementation trop rigide pourrait même être contre-productive.

Pour la minorité, l’expérience a montré que tous les partis ne font pas volontairement des efforts suffisants pour assurer une représentation équilibrée des sexes sur leurs listes. La part des femmes se monte actuellement à 33% au Conseil national et à 15% au Conseil des Etats.

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