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Une finale de la Coupe d’Italie dans le sang et le chaos

(Keystone-ATS) “Tifoso” dans un état critique, inculpation pour tentative de meurtre, lancers de fumigènes sur les pompiers: le “calcio” a montré samedi son pire visage à Rome lors de la finale de la Coupe d’Italie Naples-Fiorentina (3-1). Ces violences ont indigné l’Italie dimanche.

Les heurts dans le Stade Olympique de Rome ont commencé avant le match, lorsque les Napolitains massés dans la tribune nord ont lancé des fumigènes et des bombes agricoles sur la pelouse, blessant un pompier. Ces incidents ont entraîné un report du coup d’envoi de 45 minutes, après une médiation des autorités.

Les débordements ont repris dès le coup de sifflet final, pour l’essentiel à environ 300 mètres du stade. Le service d’ordre a été complètement dépassé. Trois supporters de Naples ont été blessés dont l’un d’eux, a été gravement touché.

Une balle lui a perforé un poumon avant de se loger près de la colonne vertébrale. Son état était jugé “désespéré”, selon une source médicale de l’agence l’Ansa citée dimanche matin.

Roué de coups

C’est un homme connu des autorités, identifié comme un “ultra” de l’AS Rome (qui ne participait pas au match) qui aurait tiré des coups de feu en direction des “tifosi” napolitains. Roué de coups après son geste, selon la “Gazzetta dello sport”, et hospitalisé pour une fracture de la jambe, il a été inculpé de “tentative d’homicide”.

Par ailleurs, l’image du capitaine du “Napoli”, le Slovaque Marek Hamsik, parlementant avec le “capo” (chef) des Mastiffs, un des plus importants groupes d’ultras du Napoli, a fait le tour du pays. “Ce n’est pas un tifoso qui décide si un match se joue ou pas”, a tonné le président du club de Naples, Aurelio De Laurentiis.

Violences condamnées

Dimanche matin, les condamnations pleuvaient en Italie. “Un match de foot ne peut pas se transformer en guerre entre bandes”, a estimé le président du Sénat, Pietro Grasso, présent au match comme le président du Conseil, Matteo Renzi.

Pour le maire de la Ville Eternelle, Ignazio Marino, ces incidents “intolérables ont gâché la fête. Rome et le pays ne méritent pas d’être ainsi outragés”.

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