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Une Maison de l’alimentation du territoire voit le jour à Genève

Les conseillers d'Etat genevois Mauro Poggia (gauche) et Antonio Hodgers ainsi que la magistrate de la Ville de Genève Sandrine Salerno ont inauguré la Maison de l'alimentation du territoire MA-Terre samedi à la ferme de Budé. Le lieu vise à sensibiliser la population à l'importance de manger local. KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI sda-ats

(Keystone-ATS) La Maison de l’alimentation du territoire “MA-Terre” a été inaugurée samedi à Genève. Située dans la ferme de Budé, au Petit-Saconnex, elle vise à sensibiliser la population à l’importance d’une alimentation locale, saine et biologique.

Aujourd’hui, 6% du revenu des ménages est consacré à l’alimentation, contre 40% il y a un siècle, a rappelé Antonio Hodgers, président du Conseil d’Etat et magistrat en charge du Département du territoire. Si l’industrialisation a fait baisser les prix et démocratisé l’accès à la nourriture, elle a aussi généré de nombreux intermédiaires entre producteurs et consommateurs.

MA-Terre entend, au contraire, favoriser les liens de proximité entre producteurs et consommateurs par le biais de conférences, d’animations et de cours. Le lieu sera géré par une association à but non lucratif qui sera créée au printemps et qui regroupera tous les acteurs genevois actifs sur les thématiques liées à l’alimentation, à savoir l’agriculture, la santé, le territoire et l’environnement.

Alimentation en votation

Selon Antonio Hodgers, l’exécutif mène une politique qui poursuit les mêmes objectifs: favoriser les circuits courts et de proximité, respectueux des sols, sans transports inutiles et qui préservent les emplois dans le canton. C’est aussi le but de l’initiative fédérale pour des aliments équitables, en votation le 23 septembre, a-t-il relevé.

“Manger mieux fait partie des changements quotidiens qui peuvent nous aider à préserver notre santé”, a pour sa part souligné Mauro Poggia, conseiller d’Etat en charge de la Santé. En effet, notre santé dépend à 60% de facteurs environnementaux, dont l’alimentation mais aussi la qualité de l’air.

Quant à la conseillère administrative de la Ville de Genève Sandrine Salerno, elle a rappelé que son service Agenda 21 a pour mission de donner aux citoyens des pistes de réflexions sur des enjeux comme l’alimentation et l’agriculture. Dès l’automne, MA-Terre proposera des cours sur la production, la santé, les déchets et l’économie en lien avec l’alimentation.

Premier Festival du terroir

MA-Terre a été inauguré à l’occasion du lancement de la Semaine du goût 2018 . “Nous pouvons, nous aussi, être des lobbyistes en matière d’alimentation”, a relevé Chantal Lonati, présidente du comité genevois de la manifestation. Cette année, 65 restaurants y participent. Jusqu’au 23 septembre, ils proposeront des menus locaux et de saison, accompagnés de vins genevois.

Samedi, la ferme de Budé accueillait aussi la première édition du Festival du terroir qui proposait jusqu’à minuit de découvrir la qualité et la diversité des produits genevois. Le marché a réuni une trentaine de producteurs et d’artisans, des conférences ont été données sur des thèmes liés à l’alimentation, les enfants pouvaient participer à des ateliers et des concerts étaient programmés en soirée.

www.semainedugout-ge.ch

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