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Une nouvelle frontière

(Keystone-ATS) Stan Wawrinka a franchi une nouvelle frontière dans une carrière qui devient de plus en plus fabuleuse. Le Vaudois a conquis à Rotterdam son premier titre dans un tournoi indoor.

Quatrième Suisse à s’imposer dans la cité néerlandaise après Heinz Günthardt (1980), Jakob Hlasek (1989) et bien sûr Roger Federer (2005 et 2012), Stan Wawrinka a battu en finale 4-6 6-3 6-4 Tomas Berdych, le tenant du titre. A la faveur de cette victoire, sa première également dans un tournoi ATP 500, le Vaudois se hisse à la deuxième place de la Race, à 500 points de Novak Djokovic.

Titré à Chennaï et à Rotterdam, demi-finaliste à Melbourne, “Stan the Man” est bien le digne dauphin de Novak Djokovic en 2015. A Rotterdam, son parcours force le respect. Après sa mise en train contre le Néerlandais Jesse Huta Galung, il a battu quatre joueurs qui étaient tous les quatre des adversaires vraiment dangereux: Guillermo Garcia Lopez, Gilles Muller, Milos Raonic et un Tomas Berdych dont il est devenu depuis deux ans la bête noire. Depuis son succès à Genève en février 2013 dans le cadre de la Coupe Davis, le Tchèque a concédé six défaites de rang devant le Vaudois.

Il est vrai que Stan Wawrinka sait admirablement manoeuvrer le Tchèque. Il s’efforce bien sûr de varier un maximum les longueurs et les effets. Mais surtout, il a compris qu’il devait rester le plus longtemps possible au contact d’un adversaire dont la maîtrise nerveuse dans le “money time” demeure suspecte. En quart et en demi-finale, Gaël Monfils et Gilles Simon avaient lâché très vite. Mais Stan Wawrinka est d’une autre étoffe que les “Mousquetaires” comme il l’avait admirablement démontré il y a trois mois à Lille.

Dans cette finale, Wawrinka a subi l’orage pendant une heure mais il était toujours à la hauteur de Berdych au milieu du deuxième set. Les premier et troisième jeux qu’il a gagnés après avoir été mené 0-30 furent un premier tournant dans cette rencontre. Le second fut ce premier break en sa faveur à 4-3, “offert” par Berdych sur une “énorme” faute en coup droit. La messe était dite. Le patron se nommait Stan Wawrinka et plus rien ne pouvait s’opposer à son sacre à Rotterdam, le neuvième de sa carrière.

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