Une nouvelle méthode pour prévoir l’évolution des dangers naturels
(Keystone-ATS) Avec le réchauffement climatique, les chutes de pierres et les éboulements pourraient devenir plus fréquents dans les Alpes. Voici un des scénarios concernant l’évolution des dangers naturels élaboré selon une nouvelle méthode par l’Office fédéral de l’environnement.
Ce nouveau mode de calcul permet d’évaluer dans une région donnée et sur plusieurs décennies la progression ou le recul de dangers naturels. Les risques de chutes de pierres, d’éboulement, d’avalanches, de coulées boueuses et de rivières torrentielles ont ainsi été passés en revue par des experts, annonce lundi l’OFEV.
Cette étude permet ainsi à la Confédération et aux cantons d’avoir une vue d’ensemble des changements qui pourraient survenir, et de pouvoir ainsi prendre les mesures préventives adéquates. Les cantons seront informés plus en détail le 24 novembre, selon Stéphane Losey de l’OFEV. Sur demande, ils pourront obtenir les données qui les concernent.
La nouvelle méthode d’analyse se base sur la sensibilité du climat, ajustée soit selon un scénario climatique moyen qui envisage des changements modérés, soit selon un scénario extrême. Aucune tendance générale ne se détache en Suisse. Les résultats peuvent même varier selon le versant observé dans les Alpes.
Par exemple, les Préalpes et les régions de basse altitude devraient être moins souvent recouvertes par la neige selon le scénario moyen. Le scénario extrême élargit un peu les zones qui continueront à être enneigées. Et prédit une forte intensité des avalanches de neige mouillée principalement dans le versant sud des Alpes valaisannes.
La fonte du permafrost (un sol en permanence gelé) aura une incidence également sur l’augmentation des coulées de boue. Ce sont surtout les régions montagneuses qui devraient être touchées. Le scénario extrême englobe là aussi davantage de régions, et concerne notamment le Valais et les Grisons.
