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Une ONG montre la négligence des droits humains par les banques

(Keystone-ATS) Genève – Selon la Déclaration de Berne, les grandes banques suisses sont impliquées dans des violations des droits humains dans plusieurs pays. L’ONG leur demande de respecter dans leurs activités des normes contraignantes en matière de droits humains.
L’ONG de développement lance une campagne sur le site internet banquesetdroitshumains.ch. Elle donne l’exemple de l’implication d’UBS et du Credit Suisse dans le travail forcé en Ouzbékistan, les déchets toxiques en Côte d’Ivoire, la production d’agrocarburants ou l’extraction minière dans plusieurs pays.
“Dans leur approche des droits humains, Credit Suisse et UBS ressemblent à des avions volant à l’aveugle, sans instruments de navigation et sans objectif clair”, affirme la DB.
Selon l’ONG, Credit Suisse est impliqué dans le financement de l’exportation du coton en Ouzbékistan, où la production de cette matière est basée sur un système de travail forcé et de travail des enfants organisé par l’Etat.
De son côté, UBS finance la société exploitante d’une mine en Papouasie-Nouvelle-Guinée, alors que des policiers armés ont déplacé les habitants des environs et mis le feu à leurs maisons, indique l’ONG.
Concrètement, la DB demande aux deux grandes banques de développer une directive détaillée en matière de droits humains. Celle-ci doit inclure une étude d’impact approfondie de leurs activités sur les droits humains.
De plus, leurs principes et leurs directives doivent être rendues accessibles au public.
Le Credit Suisse a réagi en affirmant qu’il accorde une grande importance au respect des droits de l’homme dans toutes ses activités. Le porte-parole de l’UBS Jean-Raphaël Fontannaz a également affirmé que l’UBS respecte des principes stricts en la matière.

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