Des perspectives suisses en 10 langues

Une petite fille d’Yverdon tuée dans l’attentat de Nice

Dix-huit blessés sont toujours entre la vie et la mort après cette attaque qui a tué 84 personnes. KEYSTONE/EPA/IAN LANGSDON sda-ats

(Keystone-ATS) Une fillette de six ans domiciliée à Yverdon-les-Bains (VD) est morte dans l’attentat de Nice. Les autorités suisses et françaises collaborent pour identifier la mère, alors que le père et les deux autres enfants, de 8 mois et 4 ans, sont hospitalisés et choqués.

“On est sans nouvelles de la mère pour le moment”, précise Jean-Christophe Sauterel. Le porte-parole de la police vaudoise rappelle qu’il y a encore des blessés et des morts non-identifiés par les autorités françaises.

Le gouvernement vaudois exprime toute sa sympathie et adresse ses condoléances à la famille et aux proches des victimes de cet acte terroriste commis jeudi soir sur la Promenade des Anglais. La police et les services de santé sont à disposition de la famille, assure dimanche le communiqué du Conseil d’Etat.

Une hotline pour aider

La municipalité d’Yverdon indique pour sa part avoir appris “avec une profonde tristesse” le décès de la petite fille d’origine brésilienne et résidente dans la ville. “Dans ces moments dramatiques”, les autorités adressent leur soutien et leurs condoléances à la famille et aux proches.

Le corps enseignant et le personnel scolaire de l’établissement de la fillette sont informés par une communication spécifique. Pour rappel, une hotline (0848 133 133) est au service des personnes qui souhaiteraient un appui psychologique.

Du côté des blessés, le pronostic vital de dix-huit personnes était toujours engagé dimanche à la mi-journée, a annoncé la ministre française de la Santé Marisol Touraine.

SMS peu avant l’attaque

En France, l’enquête progresse sur cet attentat qui a tué 84 personnes. Peu avant de commettre ses crimes, son auteur a envoyé un SMS “se félicitant de s’être procuré un pistolet 7.65 et évoquant la fourniture d’autres armes”, ont affirmé dimanche des sources proches du dossier. Les enquêteurs cherchent à “identifier l’ensemble des destinataires” de ces messages.

Le chauffeur-livreur de 31 ans, qui s’est servi d’un poids lourd pour son attaque, s’est en effet “également pris en photo au volant du camion entre le 11 et le 14 juillet” avant de l’envoyer par SMS, selon les mêmes sources. Il avait repéré les lieux les 12 et 13 juillet avec le véhicule.

Et quelques heures seulement avant le massacre, Mohamed Lahouaiej Bouhlel a envoyé à sa famille une photo de lui au milieu de la foule à Nice, sur laquelle il semble “très heureux”, a dit dimanche à Reuters son frère. Il a aussi téléphoné à ses proches.

Ex-épouse libérée

Aucune charge n’a été retenue contre son ex-épouse dont la garde à vue a été levée, a annoncé dimanche une source judiciaire. Six autres membres de l’entourage de l’assaillant étaient toujours entendus en matinée.

Par ailleurs, deux nouvelles personnes – un homme et d’une femme – ont été interpellées dimanche à Nice ce qui porte à sept le nombre d’individus interrogés par la police.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision