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Une quarantaine de touristes étrangers ont pu sortir de Potosi

(Keystone-ATS) Potosi – Une quarantaine de touristes européens, dont des Suisses, ont pu sortir entre vendredi soir et samedi de la ville minière de Potosi, au sud de la Bolivie. Ils y étaient bloqués, pour certains depuis une semaine, par un conflit social régional.
Les touristes, en deux groupes vendredi soir puis samedi, ont pu sortir à bord de petits avions commerciaux affrétés par une agence bolivienne, à la suite d’une négociation locale auprès du comité de grève, a-t-on appris de source diplomatique.
“Des touristes ont pu prendre des avions, parmi eux une vingtaine de Français”, mais aussi des Suisses, des Allemands, Espagnols, a indiqué cette source, escomptant la sortie d’autres au cours du week-end. La piste du petit aéroport, que les grévistes avaient jonchée de pierres vendredi, a pu être dégagée ponctuellement.
Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a confirmé dimanche à l’ATS que les cinq Suisses bloqués à Potosi avaient pu quitter la ville.
Les départs, un groupe vers Santa Cruz (est) l’autre vers La Paz (ouest) ont été corroborés par des compatriotes restés dans leur hôtel à Potosi, et joints au téléphone par l’AFP. Ces touristes entendaient profiter eux-même d’une apparente détente du blocus, concernant les étrangers en tout cas.
“D’autres étrangers ont pu quitter Potosi en passant à pied des barrages” tenus par le comité de grève aux sorties de la ville, a déclaré l’un d’entre eux, Pierre Levet.
Au total une centaine de touristes d’une dizaine de nationalités, dont une petite majorité de Français, étaient piégés à Potosi, ville de 160’000 habitants à 4000 mètres d’altitude, paralysée par une grève générale pour davantage d’investissements de l’Etat bolivien, dont un aéroport, une route, la relance d’une mine. La police et l’armée sont restée constamment en retrait.
Le conflit, dont les mineurs représentent la frange la plus dure, entrait samedi dans son dixième jour. Aucune percée n’était en vue pour un dialogue entre le pouvoir central et le collectif gréviste Comcipo, parmi lesquels des élus de cette ville tenue par l’opposition.

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