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Une troisième finale pour l’Espagne

(Keystone-ATS) Football – L’Espagne est toujours en course pour le triplé. Les champions du monde et d’Europe se sont qualifiés aux tirs au but (0-0 ap, 4-2 tab) contre le Portugal, au terme d’un match extrêmement heurté.
Cristiano Ronaldo devra donc encore patienter pour offrir à la Selecção le premier titre de son histoire. “CR7”, cinquième et dernier tireur, n’a même pas eu l’occasion de défier en duel Iker Casillas. La faute aux ratés de Moutinho (arrêt du gardien) et de Bruno Alves (transversale). Très à l’aise dans cet exercice, le gardien espagnol a remporté au passage sa 100e victoire – première mondiale – en… 136 sélections !
Sans surprise, la première mi-temps, fermée, s’est résumée à une intense lutte physique de deux blocs cherchant à marquer leur territoire ou, plutôt, à éviter que l’adversaire ne marque le sien. Elle a surtout vu une Espagne bien malmenée par un Portugal agressif – dans le bon sens du terme – et à la ligne directrice claire.
Quand Iniesta, la veille du match, imaginait qu’il serait impossible pour les Espagnols de proposer un jeu aussi fluide qu’à l’accoutumée, il ne se doutait sans doute pas que ce serait à ce point. Rarement les champions du monde et d’Europe n’ont connu autant de soucis et commis autant de maladresses techniques que mercredi. Peut-être depuis son 8e de finale du Mondial 2010 au Cap face à cette même Selecção (victoire 1-0).
L’entrée à la 54e de Fabregas à la place de Negredo, titularisé en pointe contre toute attente, a certes privé l’Espagne de son seul attaquant nominal, mais elle a aussi offert aux Xavi (très moyen) et autre Iniesta un relayeur de talent supplémentaire qui a peu à peu fait gagner quelques mètres à la Seleccion. Sans pour autant changer la physionomie de la rencontre. Or, si ce n’est que sur quelques tentatives de part et d’autre – un seul arrêt au total en 90 minutes sur un tir insipide de Xavi -, les occasions ont été bien rares.
Il a fallu que Del Bosque lance Pedro, à la… 87e, pour enfin voir l’Espagne percuter l’arrière-garde et non plus seulement lui tourner autour. L’ailier de poche du Barça a été à l’origine d’une première alerte rouge pour Rui Patricio, sur un tir d’Iniesta passant de peu à côté (104e). Puis, deux minutes plus tard, un missile de coup franc signé Ramos est allé chatouiller de très près la lucarne du gardien portugais, sans doute battu si la frappe avait été cadrée. Navas a lui aussi eu sa chance mais, cette fois-ci, Rui Patricio a veillé au grain (111e).
L’Espagne, même si elle ne gagne pas dimanche à Kiev face au vainqueur d’Allemagne – Italie, a déjà signé un “petit” triplé qu’un seul autre pays européen n’avait réussi à faire jusque-là, l’Allemagne de l’Ouest. La Roja, comme la RFA en 1972, 1974 et 1976, disputera en effet sa troisième finale de grand tournoi consécutive. Olé !

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