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Unité des 27 en faveur du projet d’accord sur le Brexit

"La première étape difficile est franchie. Nous avons réussi à préserver l'unité", a déclaré lundi à l'issue d'une réunion à Bruxelles le ministre autrichien des Affaires européennes Gernot Blümel, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE (archives). KEYSTONE/APA/APA/HANS PUNZ sda-ats

(Keystone-ATS) Les ministres des affaires européennes des 27 ont donné leur feu vert au projet d’accord sur le Brexit. La durée de la période de transition post-Brexit fait, elle, encore l’objet de discussions.

“La première étape difficile est franchie. Nous avons réussi à préserver l’unité”, a déclaré lundi à l’issue d’une réunion à Bruxelles le ministre autrichien des Affaires européennes Gernot Blümel. Son pays occupe la présidence tournante de l’UE.

“Je suis satisfait que les ministres soutiennent aujourd’hui tout le paquet”, a ajouté de son côté le négociateur en chef de l’UE pour le Brexit, Michel Barnier, six jours avant un sommet exceptionnel des chefs d’Etat et de gouvernement des 27. La dirigeante britannique Theresa May, qui fait face dans son pays à de vives oppositions sur ce projet, doit également être présente.

Période de transition

Selon les Européens, la possibilité d’étendre la période de transition post-Brexit, pendant laquelle le Royaume-Uni resterait de fait dans le giron de l’UE, fait partie des seuls points encore ouverts aux discussions concernant les modalités du divorce.

“Je pense que durant cette semaine nous ferons une proposition définitive pour une date. Cette décision sera prise d’un commun accord entre le Royaume Uni et les 27”, a dit M. Barnier.

Celle-ci est actuellement prévue jusqu’à fin 2020 dans l’accord provisoire de retrait, mais le négociateur en chef de l’UE, Michel Barnier aurait proposé qu’elle puisse être prolongée de deux ans, selon une source européenne.

“Evidemment si on prolonge (…) il y aura un accord à trouver sur le plan de la contribution financière” du Royaume-Uni, a souligne M. Barnier.

Semaine intense en vue

Theresa May a déclaré lundi qu’elle souhaitait que la période de transition ne soit pas prolongée au-delà des prochaines élections législatives au Royaume-Uni, programmées pour 2022. La Première ministre britannique a défendu le “bon” projet d’accord sur le Brexit qu’elle a négocié avec l’Union européenne, devant un patronat acquis à sa cause.

“Nous avons maintenant une semaine intense de négociations devant nous dans la perspective du Conseil européen extraordinaire de dimanche”, qui doit entériner le projet d’accord, a déclaré Theresa May lors de la conférence annuelle de la principale organisation patronale britannique, la CBI, à Londres.

Ces discussions doivent déterminer “les détails complets et définitifs du cadre de notre future relation” avec l’UE, a souligné la cheffe du gouvernement devant une foule de représentants du monde des entreprises, très majoritairement défavorables à un Brexit qui complique leurs affaires à court terme.

Le projet d’accord est “bon pour le Royaume-Uni” et “répond aux souhaits du peuple britannique”, en permettant au pays de reprendre le contrôle de son argent, de ses lois et de ses frontières, a énuméré Mme May. Devant une salle comble d’un millier d’auditeurs bienveillants, dont certains étaient debout pour écouter le discours, la cheffe du gouvernement s’est voulue offensive.

L’accord qu’elle défend doit permettre de “sortir de ces programmes de l’UE qui ne sont pas dans notre intérêt, comme la Politique agricole commune et la Politique commune de la pêche”, a argué la Première ministre conservatrice, qui entame une nouvelle semaine à haut risque sur le front politique intérieur avant un sommet européen consacré à l’accord dimanche.

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