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Vagues “directives indicatives” établies au terme du sommet du G20

(Keystone-ATS) Séoul – Les dirigeants du G20 ont resserré les rangs vendredi en s’engageant à surveiller les déséquilibres dangereux pour l’économie mondiale. Mais ils n’ont rien proposé aux investisseurs qui soit susceptible de les convaincre que le monde est mieux protégé des catastrophes économiques.
Au terme de deux journées de débats tendus et houleux, grandes puissances économiques anciennes et émergentes ont convenu d’établir de vagues “directives indicatives” destinées à rendre compte des déséquilibres entre elles.
Elles ont toutefois laissé à leurs ministres des Finances le soin d’être plus explicites à ce sujet dans le cadre de discussions qui auront lieu au premier semestre 2011. Les marchés ont davantage réagi à la crise irlandaise qu’aux conclusions du sommet du G20.
L’Irlande doit se défendre
Les cinq principales économies de l’Union européenne ont organisé une rencontre en marge du sommet pour tenter de rassurer les investisseurs, même si Dublin a jugé que des déclarations françaises et allemandes avaient plutôt aggravé les choses.
L’Irlande a aussi dû démentir la préparation d’un plan de sauvetage, comme la rumeur en a couru sur les marchés. La Commission européenne a dit une fois de plus qu’elle n’avait pas reçu la moindre demande d’assistance financière de la part de Dublin.
Le communiqué final du sommet de Séoul, le cinquième du G20 depuis la crise financière de 2008, ratisse large. Les chefs d’Etat et de gouvernement s’y engagent à évoluer vers des taux de change qui soient davantage déterminés par le marché, référence implicite au yuan chinois dont les fluctuations restent encadrées par Pékin et que Washington juge indûment sous-évalué.
La planche à billet US visée
Ils rejettent également les dévaluations compétitives, une façon de prendre acte du fait que certains pays jugent que le nouvel assouplissement monétaire décidé par la Réserve fédérale américaine au début du mois vise simplement à affaiblir le dollar.
Après des semaines de joutes verbales, Washington et Pékin, deux capitales mises en cause à des degrés divers pour les déséquilibres mondiaux de la planète, ont tenté d’arrondir les angles.

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