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Vaud: la course pour l’élection complémentaire est lancée

L'élection de Pierre-Yves Maillard à la tête de l'USS aiguise les appétits électoraux dans le canton de Vaud. KEYSTONE/MARCEL BIERI sda-ats

(Keystone-ATS) L’élection samedi de Pierre-Yves Maillard à la tête de l’USS lance la course à sa succession au gouvernement vaudois. La gauche juge qu’elle possède la relève et se battra pour conserver la majorité. A droite, la conquête du siège socialiste fait rêver.

A l’heure où le chef de la santé et de l’action sociale va retourner à ses premières amours syndicales, beaucoup de regards se tournent sur le Château cantonal. Qui pourra succéder à une figure aussi forte que Pierre-Yves Maillard, capable de rassembler autant de Vaudois ?

Formellement, le ministre va donner sa démission au Conseil d’Etat et discuter dès la semaine prochaine de la suite. Une communication serait attendue jeudi. L’élection complémentaire devrait se tenir durant le premier quadrimestre 2019, certains avançant la période de la deuxième quinzaine de mars.

Congrès extraordinaire

Samedi, le Parti socialiste vaudois (PSV) a salué l’élection de Pierre-Yves Maillard, la qualifiant “d’excellente nouvelle”. “Mais c’est aussi une perte pour nous”, a reconnu la présidente Jessica Jaccoud, affirmant néanmoins “qu’une relève de qualité saura reprendre le flambeau”.

Le Parti socialiste envisage l’année électorale “avec combativité et enthousiasme”, a-t-elle ajouté. Interrogée par Keystone-ATS, Jessica Jaccoud ne veut pas en dire davantage, renvoyant au congrès extraordinaire de mardi qui devra valider l’agenda électoral et ouvrir le dépôt des candidatures.

Depuis des semaines, des noms circulent, avec celui de la conseillère nationale Rebecca Ruiz en tête de liste. Pour le PSV, l’année sera chargée puisqu’il faudra aussi remplacer la sénatrice Géraldine Savary qui a décidé de ne pas représenter à cause de la polémique liée au milliardaire Frederik Paulsen.

Maillard au National

Pierre-Yves Maillard ne veut pas se prononcer sur des individus. Seul élément affirmé: il sera candidat pour le National et pas au conseil des Etats, où les femmes sont prioritaires, selon lui.

Comme la conseillère nationale Ada Marra a dit qu’elle voulait rester à Berne, d’aucuns l’imaginent passer à la Chambre des cantons. Elle a d’ailleurs déjà signalé son intérêt pour un tel changement.

Philippe Jobin candidat

Le départ de Pierre-Yves Maillard donne des envies aussi à droite. Vice-président du PLR Vaud, Alexandre Berthoud assure que le parti “étudie toutes les pistes”. Les rendez-vous sont agendés avec les Vert’libéraux et l’UDC ces prochains jours.

Un congrès du PLR devrait être organisé début 2019 sur ces enjeux. Des noms circulent là aussi, celui de la syndique de Payerne, Christelle Luisier, revenant avec force.

A l’UDC, le chef du groupe au Grand Conseil Philippe Jobin s’est clairement dit intéressé, indique le président du parti Jacques Nicolet en revenant sur des informations de la RTS. Mais il n’est pas le seul, s’empresse-t-il d’ajouter sans donner toutefois de précisions supplémentaires.

Complémentaire à deux ?

Pour lui, l’idéal serait une complémentaire à deux, soit avec le retrait également d’un PLR. Pascal Broulis a affirmé pour sa part qu’il était “aux manettes” jusqu’en 2022 et Jacqueline de Quattro a répété qu’elle resterait jusqu’au bout de la législature si elle n’était pas élue au National cet automne. Reste le troisième PLR du gouvernement, le ministre de l’économie Philippe Leuba.

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