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Vaud doit continuer à créer des places de garde

La pression va se maintenir sur les réseaux d'accueil de l'enfance dans le canton de Vaud. Idéalement, il faudrait 28'000 places supplémentaires en 2030, selon une étude présentée mardi à Lausanne (photo symbolique). KEYSTONE/GAETAN BALLY sda-ats

(Keystone-ATS) Les réseaux ont beau avoir fait beaucoup d’efforts ces dernières années pour augmenter le nombre de places d’accueil, la pression va se maintenir, prévient la Fondation vaudoise pour l’accueil de jour. Elle présentait mardi une étude sur les besoins dans le canton.

A l’heure où l’assouplissement des normes d’encadrement des enfants dans le parascolaire fait débat dans le canton, la Fondation pour l’accueil de jour des enfants (FAJE) résumait devant la presse à Lausanne le contenu d’une étude sur les besoins de places d’accueil pour les 5-10 ans à l’horizon 2025-2030. Un travail qui met notamment en lumière la diversité qui règne entre les 29 réseaux subventionnés.

Reste que dans l’ensemble et idéalement, en 2015, le nombre de places supplémentaires à ouvrir pour couvrir le besoin s’élevait à 18’100 places, dont 80% dans le parascolaire. En 2030, si l’on tient compte de l’augmentation de la démographie et des changements sociétaux, il en faudrait près de 28’000 en plus. Idéalement donc.

Pour satisfaire les besoins estimés, le taux de couverture devrait se situer à 37%, tous types d’accueil confondus, précise également l’étude. On en est encore loin puisque ce taux est aujourd’hui de moins de 19%.

Encore plus

Secrétaire générale de la FAJE, Sylvie Lacoste le dit clairement: “Des efforts ont été réalisés ces dernières années. Mais il faut continuer dans les mêmes proportions, même plus”. Un constat qui risque de hérisser le poil de certaines communes qui contribuent à hauteur de 40% aux coûts du secteur.

Reste que la fondation se refuse à prendre position sur le nouveau cadre de référence développé par l’Etablissement intercommunal pour l’accueil parascolaire (EAIP). Ce dernier doit permettre aux localités de réduire la douloureuse en augmentant le nombre d’enfants par éducateur diplômé et en favorisant l’engagement de personnel auxiliaire moins formé.

“Nous ne nous prononcerons pas sur le sujet”, répond le président du Conseil de fondation Gérald Cretegny. Mais de glisser que le subventionnement de la FAJE aux réseaux ne dépendra pas de la mise en place ou non de ce nouveau cadre.

Stratégie future

Se basant sur cette étude, la FAJE a défini sa stratégie jusqu’en 2025. Elle fixe comme recommandations aux réseaux d’augmenter la couverture du préscolaire de 2% et celle du parascolaire de 4%. Autre objectif: que les structures soient idéalement occupées à hauteur de 90%.

Pour y parvenir, la fondation poursuit sur la voie du subventionnement incitatif. Par exemple en prolongeant la durée de l’aide au démarrage ou en donnant un coup de pouce aux structures qui signent la CCT.

Pour cette année, la FAJE dispose d’un budget de 83 millions de francs et de 100 millions en 2019. Précisons que 48% proviennent du canton et 45% des employeurs, deux contributeurs dont la participation a été revue à la hausse. Le solde provient de la contribution-socle des communes (5%) et de la Loterie romande (2%).

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