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VD: des hypothèses “fantaisistes” sur des mesures de surveillance

Le Conseil d'Etat vaudois, présidé par Nuria Gorrite, réaffirme ne pas vouloir entraver le travail de la presse (archives). KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI sda-ats

(Keystone-ATS) Le Conseil d’Etat vaudois dément les mesures de surveillance des journalistes avancées par certains médias. Il les qualifie d’hypothèses “fantaisistes” et réaffirme ne pas vouloir entraver le travail de la presse. Impressum juge que la transparence n’est pas totale.

Interpellé il y a une semaine par l’association de journalistes Impressum, très préoccupée par des informations faisant état d’enquêtes sur les relations entre journalistes et conseillers d’Etat à la suite de fuites dans l’affaire Pascal Broulis, le gouvernement apporte jeudi une réponse détaillée. Il dément ce qui a été largement dit et écrit.

Hypothèses fantaisistes

“Des hypothèses aussi fantaisistes que des mises sur écoute, une interdiction de communiquer par sms ou un contrôle continu des factures et communications téléphoniques ont ainsi été présentés comme des faits avérés alors qu’elles sont infondées”, écrit la présidente Nuria Gorrite dans la réponse à la lettre ouverte d’Impressum.

Le gouvernement concède prendre des dispositions “circonscrites et légitimes” qui portent sur “des situations déterminées affectant le fonctionnement collégial de notre autorité”. Il s’agit de “clarifier” que la communication sur le fonctionnement interne du Conseil d’Etat incombe à la présidence, relève Nuria Gorrite.

Ponctuel et précis

Le Conseil d’Etat souligne que les “dispositions” prises ont un “caractère ponctuel et lié à un événement précis”. Pour ces raisons, elles “ne sauraient donc constituer une entrave” au travail de la presse et “ne contreviennent naturellement d’aucune manière à la loi”.

L’exécutif vaudois déplore en outre l’utilisation par la presse d’informations non confirmées. “L’un des médias auxquels nous avons répondu a présenté sa version des faits comme si ceux-ci étaient incontestés, plusieurs médias lui ayant alors emboîté le pas en les reprenant tels quels”, relève la lettre.

Zone d’ombre

Dans un communiqué, Impressum a réagi. L’association salue l’engagement en faveur de la liberté de la presse. Elle regrette cependant une “zone d’ombre” et “que tout moyen de contrôle ne soit pas levé.”

Pour mémoire, à la suite des polémiques sur la situation fiscale du grand argentier Pascal Broulis, différentes fuites ont paru dans la presse faisant état d’une surveillance des relations entre ministres et journalistes. Le gouvernement avait indiqué ensuite avoir pris “des mesures” pour garantir la confidentialité des débats au sein du collège sans détailler lesquelles ou infirmer les allégations.

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