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Violences à Charlottesville: le suprémaciste coupable de meurtre

Heather Heyer, une militante antiraciste de 32 ans, a perdue la vie en août 2017 à Charlottesville alors qu'elle protestait contre un rassemblement d'extrême droite (archives). KEYSTONE/AP/MICHAEL DWYER sda-ats

(Keystone-ATS) Le suprémaciste blanc James Fields a été reconnu coupable vendredi de meurtre avec préméditation. L’Américain avait tué une militante antiraciste de 32 ans qui protestait contre un rassemblement d’extrême droite à Charlottesville aux Etats-Unis.

Agé de 21 ans, il avait foncé au volant de sa voiture dans un groupe de manifestants, tuant Heather Heyer, 32 ans en août 2017. Plusieurs personnes avaient aussi été blessées. Les avocats de James Fields ont plaidé la légitime défense et évoqué sa santé mentale au moment des faits. Selon l’un d’eux, le jeune homme a confié à la police qu’il “avait craint pour sa sécurité et qu’il était mort de peur”.

L’accusation a au contraire argué que le jeune homme avait agi de manière préméditée, et qu’un monceau de preuves – photos et vidéos – le montraient. Quelques heures avant les faits, il avait aussi été photographié tenant en main un bouclier portant l’emblème d’un groupe d’extrême droite. Ce groupe a démenti par la suite qu’il était l’un de ses membres.

Le procès, qui s’est ouvert la semaine dernière, devait déterminer si l’accusé avait agi “par peur ou par malveillance”, selon les mots du juge Richard Moore. Le jury a délibéré moins de 24 heures avant de déclarer James Fields coupable de tous les chefs d’accusation retenus à son encontre. La sentence doit être annoncée ultérieurement.

Vives critiques

Le président américain Donald Trump avait été vivement critiqué après les violences de Charlottesville pour avoir déclaré qu’il y avait des “gens très bien” des deux côtés et pour avoir laissé entendre qu’à ses yeux, les torts étaient partagés.

Le rassemblement de Charlottesville avait été organisé par des nationalistes blancs pour protester contre le déboulonnement annoncé d’une statue du général sudiste Robert Lee. Il avait braqué les projecteurs sur la nouvelle génération de l’extrême droite américaine qui a émergé depuis le début du mandat du président Donald Trump, dont la rhétorique incendiaire est régulièrement dénoncée comme attisant la haine et les divisions.

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