Des perspectives suisses en 10 langues

Washington doute d’un acte de l’EI dans le crash de l’Airbus russe

(Keystone-ATS) Il n’y a “pas de signe pour l’instant” qu’un acte terroriste soit à l’origine du crash de l’avion russe dans le Sinaï, a déclaré le chef du renseignement américain, James Clapper. L’accident de l’Airbus A321 a fait 224 morts samedi.

Le directeur des services de renseignement américains s’est exprimé lundi à Washington. Il estime “improbable” que le groupe Etat islamique (EI) ait les moyens d’abattre un avion commercial en vol. Il a toutefois ajouté qu’il ne pouvait pas pour autant “l’exclure” complètement.

L’Airbus A321-200 de la compagnie charter russe Metrojet s’est écrasé samedi à l’aube dans le Sinaï. Il avait décollé de la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh en direction de Saint-Pétersbourg.

“L’EI a revendiqué” ce crash, a poursuivi M. Clapper, en référence aux affirmations de la branche égyptienne du groupe djihadiste Etat islamique qui a indiqué avoir agi en représailles à l’intervention russe en Syrie. “Mais nous ne savons vraiment pas” si les djihadistes ultraradicaux sont impliqués, a-t-il poursuivi.

“Une fois que les boîtes noires seront analysées (…) peut-être pourrons-nous en savoir plus”, a encore dit le responsable américain.

Une “action extérieure”

L’Airbus A321-200 était “en excellent état technique”, a assuré lundi Alexandre Smirnov, un dirigeant de la compagnie aérienne russe Metrojet. Seule une “action extérieure” peut expliquer le crash, a dit le responsable, qui a exclu une erreur humaine.

Par ailleurs, un membre de la commission qui examine les enregistreurs de vol retrouvés sur le site du crash, a affirmé lundi que l’appareil n’a pas été touché de l’extérieur par un projectile.

Identification des corps

Tôt lundi matin, les restes de 144 des 224 victimes sont arrivés à Saint-Pétersbourg par avion. Les corps devaient être conduits dans un crematorium en vue de leur identification. Pour faciliter cette opération, des membres des familles des victimes ont fourni des échantillons d’ADN dans un centre de crise installé près de l’aéroport.

La plupart des victimes étaient des vacanciers de Saint-Pétersbourg et de ses environs. Ils auraient dû atterrir en Russie samedi à mi-journée après un séjour dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh, en bordure de la mer Rouge.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision