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Washington et Ankara lèvent des sanctions frappant des ministres

Ankara a a levé les sanctions qui avaient été imposées aux ministres américains de la Sécurité intérieure, Kirstjen Nielsen, et de la Justice, Jeff Sessions (c). KEYSTONE/AP/PABLO MARTINEZ MONSIVAIS sda-ats

(Keystone-ATS) La Turquie et les Etats-Unis ont levé vendredi des sanctions. Elles avaient été prises réciproquement en août contre des ministres des deux pays en pleine crise diplomatique, a annoncé le ministère turc des Affaires étrangères.

Selon ce ministère, Washington a levé les sanctions à l’encontre des ministres turcs de la Justice, Abdülhamit Gül, et de l’Intérieur, Süleyman Soylu, et Ankara a “parallèlement” pris une mesure similaire concernant celles qui avaient été imposées aux ministres américains de la Sécurité intérieure, Kirstjen Nielsen, et de la Justice, Jeff Sessions. Le Trésor américain a simplement annoncé sur son site le retrait des ministres turcs de la liste des personnes faisant l’objet de sanctions en vertu de la loi dite Magnitsky.

Ces annonces surviennent au lendemain d’un entretien téléphonique entre les présidents américain, Donald Trump, et turc, Recep Tayyip Erdogan, au cours duquel ils ont dit leur détermination d’améliorer les relations entre leurs deux pays.

Les sanctions réciproques consistaient en la saisie dans chaque pays des biens et avoirs des ministres de l’autre pays, et à l’interdiction pour tout ressortissant américain de faire affaire avec ces responsables turcs et inversement pour les ressortissants turcs.

Crise diplomatique

Les sanctions américaines avaient été prises par Washington en signe de mécontentement face au maintien en détention en Turquie à l’époque du pasteur Andrew Brunson. Ankara avait riposté par des mesures similaires.

M. Brunson, qui dirigeait une petite église protestante dans l’ouest de la Turquie, a été libéré le 12 octobre et autorisé à rentrer aux Etats-Unis. La crise diplomatique alimentée par cette affaire entre ces deux alliés au sein de l’OTAN avait provoqué un effondrement en août de la livre turque et mis en lumière les fragilités de l’économie turque.

La devise turque s’est toutefois redressée depuis la libération du pasteur et elle a encore gagné vendredi un peu plus d’1,3% de sa valeur face au dollar, qui s’échangeait contre 5,43 livres vers 16h10 .

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