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Washington et dix pays arabes s’engagent ensemble à combattre l’EI

(Keystone-ATS) Dix pays arabes, dont l’Arabie saoudite, ont accepté de s’engager aux côtés des Etats-Unis dans la lutte contre les jihadistes de l’Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie. Cette décision a été prise en présence du secrétaire d’Etat américain John Kerry lors d’une réunion à Jeddah, en Arabie saoudite.

L’Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Koweït, le Qatar, Oman, l’Egypte, l’Irak, la Jordanie, le Liban et les Etats-Unis “ont déclaré leur engagement partagé de se tenir unis contre la menace que pose pour la région et le monde le terrorisme (sous toutes ses formes), y compris le soi-disant EI”, a précisé le communiqué.

Quant à la Grande-Bretagne, d’abord rétive à frapper l’EI notamment en Syrie, elle semble revenir sur ses positions. Le Premier ministre britannique David Cameron a en effet déclaré “n’exclure rien” concernant des frappes, selon son porte-parole, alors que le ministre britannique des Affaires étrangères, Philip Hammond, avait dans un premier temps déclaré exclure toute frappe en Syrie.

Pour sa part, l’Allemagne a annoncé qu’elle ne participerait pas à des frappes. “Pour le dire assez clairement, on ne nous a pas demandé de le faire et nous ne le ferons pas”, a déclaré le ministre des affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier lors d’une conférence de presse à Berlin.

Mise en garde syrienne

Cependant, le régime de Bachar al-Assad a prévenu Washington que “toute action sans l’accord du gouvernement syrien serait considérée comme une attaque contre la Syrie”. La Russie a également déclaré que des frappes en Syrie sans l’aval de l’ONU constitueraient une “violation grossière” du droit international.

“L’objectif est clair: nous affaiblirons et, à terme, détruirons l’EI”, avait auparavant annoncé Barack Obama, évoquant une “organisation terroriste qui n’a d’autre vision que le massacre de tous ceux qui s’opposent à elle”. Pour mener cette guerre “implacable”, “je n’hésiterai pas à agir contre l’EI en Syrie, comme en Irak”, a-t-il expliqué.

Pas de troupes au sol

Les avions américains devraient donc effectuer des raids aériens contre les positions de l’EI en Syrie, outre ceux menés en Irak qui se sont révélés déterminants dans la reprise de secteurs aux jihadistes. L’envoi de troupes de combat au sol reste néanmoins exclu.

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