Wawrinka défie Murray dans un véritable quart de finale

(Keystone-ATS) Le non-match livré lundi face à Rafael Nadal (no 5) est oublié. Stan Wawrinka (no 4) a son destin en main dans le Masters ATP de Londres.

Le Vaudois se hissera pour la troisième année consécutive dans le dernier carré s’il bat Andy Murray (no 2) ce soir à 21h (heure suisse). “Andy réalise une saison remarquable. Il est no 2 mondial, est très à l’aise en salle, d’autant plus chez lui”, prévenait-il mercredi après son succès face à David Ferrer (no 7). Le Vaudois n’est cependant pas en reste, lui qui a conquis autant de trophées qu’Andy Murray en 2015 – quatre – mais a fait mieux que lui en Grand Chelem puisqu’il a triomphé à Roland-Garros.

Stan Wawrinka n’a, étonnamment, plus affronté l’Ecossais depuis plus de deux ans. “Notre dernier affrontement remonte à l’US Open 2013, en quarts de finale”, se souvient le joueur de St-Barthélemy, qui avait alors survolé les débats (6-4 6-3 6-2) pour atteindre pour la première fois de sa carrière les demi-finales d’un tournoi du Grand Chelem. Andy Murray n’était alors certes pas au sommet de sa forme, mais il avait également été laminé lors de son précédent duel avec le Vaudois, quelques mois plus tôt sur la terre battue de Monte-Carlo (6-1 6-2).

Le Britannique est d’ailleurs le membre du “Big Four” face auquel Stan Wawrinka affiche le bilan le moins négatif (6-8). Et ce n’est pas un hasard. Son jeu de contre, similaire à celui de Novak Djokovic mais moins efficace que celui du Serbe, convient parfaitement au champion olympique 2008 de double. S’il est dans un bon jour, Stan Wawrinka peut prendre l’échange à son compte et imposer sa force de frappe largement supérieure.

“Andy est en confiance et joue de manière plus agressive cette saison”, lâchait-il. “Il sera intéressant de voir si je parviens à poursuivre sur ma lancée de mercredi et à pratiquer le tennis positif que j’ai commencé à jouer face à Ferrer”, glissait encore le Vaudois, bien conscient que l’issue de ce véritable quart de finale dépendra notamment de son état d’esprit et de sa capacité à rester totalement concentré sur le tennis.