Des perspectives suisses en 10 langues

Yvan Perrin démissionne de la présidence de l’UDC neuchâteloise

Le retour d'Yvan Perrin dans l'arène politique aura duré un peu plus d'une année (archives). KEYSTONE/SANDRO CAMPARDO sda-ats

(Keystone-ATS) Yvan Perrin démissionne de la présidence de l’UDC du canton de Neuchâtel. Contesté au sein même de son parti après la débâcle électorale de dimanche, Yvan Perrin explique avoir senti la nécessité de laisser la place à la relève et à un renouveau.

“Les personnes passent, le parti reste”, a déclaré Yvan Perrin cité dans un communiqué de l’UDC neuchâteloise diffusé jeudi. Le citoyen de La Côte-aux-Fées a reconnu qu’il ne faisait plus l’unanimité au sein du parti après la déroute de l’élection au Grand Conseil, où l’UDC a perdu 11 de ses 20 sièges.

L’ancien président, qui avait créé la section cantonale de l’UDC, se dit convaincu que son parti saura “retrouver” un cap. Yvan Perrin aura assumé cette fonction durant une année. Sous sa conduite, le parti avait réalisé de bons scores lors des élections communales l’année dernière.

“Il n’a pas réagi de façon émotionnelle après les critiques, mais a choisi de se retirer pour donner un nouvel élan au parti”, a indiqué à l’ats le secrétaire politique de la section cantonale de l’UDC Niels Rosselet-Christ. Pour le comité directeur, réuni mercredi soir, Yvan Perrin a fait le choix dur mais sage d’un retrait.

Silence d’Yvan Perrin

Yvan Perrin s’était muré dans le silence depuis la débâcle de son parti dimanche. Face à ce mutisme, l’UDC neuchâteloise avait jugé nécessaire de préciser mercredi qu’Yvan Perrin était en parfaite santé, mais qu’il n’avait pas envie de s’exprimer publiquement pour le moment.

Au cours des derniers jours, l’UDC neuchâteloise a donné l’image d’un parti miné par les divisions internes. Certains ténors du parti ont directement mis en cause la politique de leur président dans la déroute dans les élections au Grand Conseil, l’accusant de n’être pas suffisamment impliqué. D’aucuns réclamaient son départ.

Aucun nom n’a été formellement articulé pour une éventuelle reprise du flambeau pour le moment. “Le bureau va se réunir en urgence”, a expliqué le secrétaire politique. Selon Niels Rosselet-Christ, c’est un membre du bureau qui devrait assumer cette période transitoire. Et de citer le nom du chef du groupe des députés Adrien Steudler.

Bref retour en politique

La démission d’Yvan Perrin intervient un peu plus d’une année après son retour en politique avec son élection à la présidence de l’UDC neuchâteloise. Une année, c’était aussi la durée de son activité en tant que conseiller d’Etat neuchâtelois. Il avait démissionné en juin 2014 pour cause d’épuisement.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision