Une deuxième jour de grève pénalyse easyJet France

(Keystone-ATS) Le trafic d’easyJet était “conforme aux prévisions” avec 68 vols annulés jeudi en France, soit 26%, au deuxième et dernier jour de la grève des hôtesses et stewards français, selon la compagnie aérienne britannique. Les grévistes protestent contre l’instabilité des plannings et la baisse de leur participation annuelle.

Le mouvement social a été déclenché par les deux syndicats de personnel navigant commercial (PNC) d’easyJet en France, le SNPNC-FO et l’Unac. Ces syndicats avaient déjà appelé pour les mêmes raisons à la grève les 25 et 26 décembre, avant de reconduire leur mouvement pour les 31 décembre et 1er janvier.

Le SNPNC-FO estime que le taux de participation des grévistes s’élève “au-delà de 80%”, sans pouvoir le chiffrer précisément.

Les discussions ont repris mardi avec la direction, qui a fait une “légère avancée” en acceptant d’organiser “une première réunion de négociation le 7 janvier”, avait annoncé mercredi le SNPNC-FO (majoritaire). D’ici là, “aucun autre appel à la grève ne sera lancé”, avait affirmé son délégué syndical Laurent Nicolas.

Des vols annulés

Presque trois avions sur dix restent cloués au sol jeudi, easyJet opérant 192 vols depuis et vers la France en ce jour de Nouvel An, sur les plus de 1100 qu’elle assure sur l’ensemble de son réseau mondial.

Les annulations touchent principalement les aéroports de Lyon (22 vols annulés), de Roissy Charles-de-Gaulle (18) et de Nice (16). Le trafic est également affecté à Orly (8 vols annulés) et Toulouse (4).

Bénéfice opérationnel

Les grévistes s’insurgent contre une mauvaise gestion des plannings mensuels, certes édités à l’avance (le 17 du mois précédent) mais qui subissent selon les syndicats d’importantes modifications au cours du mois, parfois “du jour au lendemain”.

Ils s’élèvent également contre la baisse de 25% de l’actionnariat d’entreprise (distribution d’actions pour les salariés), décidée par easyJet malgré un bénéfice opérationnel en hausse de près de 22%.