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Val-de-Ruz: un mort et des dégâts jusqu’à 10 millions de francs

De violents orages se sont abattus dans la nuit de vendredi à samedi à Dombresson et Villiers. Le Seyon est sorti de son lit, occasionnant de fortes inondations et le décès d'une automobiliste. KEYSTONE/LAURENT GILLIERON sda-ats

(Keystone-ATS) Les violents orages qui ont dévasté une partie des villages de Villiers et de Dombresson, dans le Val-de-Ruz (NE), ont causé un décès, la conductrice prise au piège par la crue du cours d’eau. Les dégâts, quant à eux, devraient avoisiner les 10 millions de francs.

Le déluge, qui a frappé la partie nord-est de la commune de Val-de-Ruz dans la nuit de vendredi à samedi, a finalement causé la mort d’une personne. Cette automobiliste était la plus touchée parmi les quatre blessés provoqués par la crue du Seyon.

La crue a endommagé bâtiments et routes, et emporté des dizaines de véhicules. Le village de Villiers, situé en amont, a été le plus touché par les torrents d’eau et de boue qui ont traversé les localités.

Jusqu’à 10 millions

En ce qui concerne les dégâts, l’Etablissement cantonal d’assurance et de prévention (ECAP) a fait part lundi après-midi d’un premier bilan assez précisément chiffré. L’organisme évalue le nombre de sinistres à près de 300 cas. Quant au montant des dommages, il pourrait atteindre jusqu’à 10 millions de francs.

Le coût des sinistres s’annonce déjà nettement supérieur à celui enregistré lors du passage d’Eleanor, en janvier 2018, dans la Vallée de la Brévine et dans le Val-de-Travers (NE), relève l’ECAP dans son communiqué. La somme des dégâts alors s’était élevée à environ 2500 francs par cas.

Pour la partie touchée du Val-de-Ruz, il est question, à ce stade, d’un coût moyen plus de dix fois supérieur. L’ampleur du montant “donne à lui seul une image de la violence des éléments, note encore l’ECAP.

Reprise de la vie

Outre les fonds nécessaires aux indemnisations, déjà disponibles, l’ECAP débloquera un montant additionnel pour contribuer à la prise en charge de certains dommages non couverts par ailleurs. Il rappelle aux propriétaires qu’ils peuvent prendre de leur propre initiative toutes mesures d’urgence et de sauvegarde.

“Il leur est, autant que possible, demandé de prendre des photos des éléments sinistrés”, explique l’ECAP. En revanche, l’accord de l’établissement est nécessaire avant de procéder à des travaux de démolition ou de réparation. En cas de doute, le personnel de l’ECAP fournira volontiers toutes les informations utiles.

L’ampleur de la somme des dégâts résulte du fait que “si la structure des immeubles est touchée, les dégâts seront encore plus conséquents”, constate Jean-Michel Brunner ECAP. Au-delà, les habitants ont tenté de reprendre le cours normal de leurs existences lundi matin.

Ecole ouverte

“L’école de Dombresson a ainsi ouvert lundi normalement, car le collège n’a pas été inondé”, a précisé Anne-Christine Pellissier, conseillère communale de Val-de-Ruz. En revanche, la crèche et la structure d’accueil parascolaire privées sont demeurées fermées.

“On a mis en place une structure pour les familles sans électricité et celles privées d’accueil à midi. Une dizaine d’enfants s’est inscrit”, a ajouté Anne-Christine Pellissier. “A partir de mardi, la structure d’accueil communale pourra recevoir les élèves qui n’auraient pas de solution pour le repas de midi.”

Trois à quatre immeubles de Dombresson sont par ailleurs toujours privés d’eau et d’électricité. “Certains sous-sols restent inondés. On attend l’expertise de l’hydrogéologue par rapport à la situation de la nappe phréatique”, a déclaré l’élue de l’exécutif de Val-de-Ruz.

Route fermée jusqu’à nouvel avis

Plusieurs autres bâtiments dans les deux villages ont dû aussi se déconnecter du réseau électrique. Après un passage des électriciens lundi matin, la situation devait revenir à la normale pour ces immeubles-là. Les villages de Villiers et Dombresson comptent respectivement 549 et 1731 habitants.

La route entre Villiers et Le Pâquier, soit la route du col des Pontins, qui mène à St-Imier (BE), est très endommagée et impraticable jusqu’à nouvel avis. “Elle restera fermée sûrement plusieurs mois, car une évaluation de la stabilité des forêts doit être effectuée”, a expliqué Anne-Christine Pellissier.

Pour rester reliés au canton de Neuchâtel, les habitants du Pâquier peuvent utiliser de petites routes communales. Le trafic de transit, en direction de St-Imier, est dévié par les tunnels sous la Vue-des-Alpes et La Chaux-de-Fonds.

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