Cyclisme: le Giro ne convient pas aux Suisses

Le Tour d’Italie s’est accordé, jeudi, une journée de repos à Bibione. A l’heure d’un premier bilan, force est de constater que celui des Suisses en course est bien maigre.
Au classement général, le Bernois Niki Aebersold pointe, à près de 27 minutes. Et le Lucernois Daniel Schnider à plus d’une heure. Quant au Vaudois Pascal Richard, souvenez-vous, il ne s’est pas présenté au départ de la première étape pour cause de maladie.
Aligné par son équipe hollandaise «Rabobank», Niki Aebersold devait en être le leader. Mais, au troisième jour du Tour déjà, dans l’étape conduisant à Scaloa, inattentif, le Bernois se retrouvait piégé à l’arrière du peloton. Et, du coup, accumulait les minutes de retard.
Daniel Schnider, quant à lui, a été fauché par une moto de l’organisation du Giro dans l’étape de Peschici. Touché au bassin, le Lucernois a été contraint de revoir ses ambitions à la baisse. Autrement dit, il se contentera de rallier Milan dans dix jours.
Deux Suisses au départ! Jamais, depuis quelques années, la participation helvétique n’aura été aussi mince sur les routes d’un Tour d’Italie. Une épreuve dont le premier vainqueur étranger fut pourtant le Zurichois Hugo Koblet. C’était, il y a cinquante ans.
Reste à savoir pourquoi les Suisses sont absents de cette édition 2000 du Giro.
D’abord, les deux équipes suisses (Phonak et Post Swiss Team) jouent en deuxième division. Elles ne peuvent donc accéder aux grands Tours que sur invitation.
Ensuite, et surtout, les grands noms du cyclisme suisse roulent pour des équipes étrangères. Laurent Dufaux et Oscar Camenzind pour les Italiens de Saeco et de Lampre. Alex Zülle pour les Espagnols de Banesto. Et les frères Zberg pour les Hollandais de Rabobank.
Camenzind et l’aîné des Zberg ont renoncé. Le premier parce qu’il était malade et le second parce qu’il était blessé. L’équipe Banesto, elle, n’a pas inscrit le Giro à son programme.
Quant à Laurent Dufaux, il a décidé de choisir le Tour de France où il se sent plus à l’aise. «J’ai participé une seule fois au Giro, explique le Vaudois. Et je n’ai pas eu de bons sentiments. Le parcours et le découpage du Tour de France me conviennent mieux».
Pierre-Henri Bonvin

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